Le quatuor versaillais est de passage en France pour sa tournée Sometimes in the Fall en relation avec la sortie de leur troisième opus It's never been like that . Leur tournée peut être qualifiée d'internationale étant donné que Phoenix est un groupe qui s'exporte de belle manière hors de l'Hexagone. Japon, Norvège, Canada, Etats-Unis, Allemagne… et bien sûr, à notre plus grand bonheur la France. Phoenix pose ses ailes à l'Olympic de Nantes pour un concert complet, la longue file d'attente devant la salle à 20 heures en est la preuve.
20h40. Peter von Poehl est la première partie de la soirée. Il se présente seul face au public de l'Olympic pour l'ouverture de son set avec « Going to where the Tea Trees Are » pour être rejoint ensuite par ses musiciens sur la chanson « Travelers ». Pour une guest, l’accueil est chaleureux. Le guitariste suédois se fait remarquer depuis plusieurs mois, suite à la sortie de son très remarquable premier album solo Going To Where The Tea Trees Are où l'ambiance calfeutrée et la mélancolie règne d'une belle manière sur ce disque. L'ex-guitariste du groupe AS Dragon, première version, envoûte la salle de ses chansons et surtout par sa voix apaisante sur des titres comme « Going to where the tea trees are » ou encore sur le très épuré « The story of the impossible ».{multithumb thumb_width=450 thumb_height=320}
21h15. sachant très bien parler notre langue pour avoir vécu quelques années en France, Peter annonce au public déjà conquis l'arrivée prochaine des quatre membres tant attendus. Un quart d'heure plus tard, Peter von Poehl tire sa révérence et quitte la scène de l’Olympic. Après le départ de PVP, l'équipe technique s'active pour mettre en place les instruments et effectuer les réglages pour Phœnix. Pendant ce temps, les bars de la salle sont pris d’assaut, il faut dire qu’il fait une chaleur presque intenable, normal vu le nombre de personnes confinées dans la chaleureuse salle.
22 heures. on commence à s’impatienter, ainsi, les premiers cris se font ressentir par les premiers rangs « Phoenix, Phoenix… » pour être par la suite pris en cœur par la salle tout entière. Dix minutes après, le public a eu raison de son effort, les Frenchy prennent place pour débuter leur set avec « Napoleon Says », le premier titre de leur nouvel album. « Long Distance call », leur single qui s'est fait connaître par les ondes radio se porte à merveille en live. Les chansons défilent, l’audience est ravie mais devient de plus en plus excitée, surtout lorsque le très attendu « Everything is everything » fait son apparition. L’instrumental « North » débarque pour mettre une petite pointe de pure musicalité pour faire place au titre qui a lancé la carrière des quatre versaillais « If I Ever Feel Better » et qui fait toujours plaisir à entendre en live.{multithumb thumb_width=450 thumb_height=320}
Après les dernières notes de « Sometimes in the fall », les guitares deviennent muettes.23h20, Thomas Mars et ses compères remercient le public pour son accueil et se dirigent vers les loges. Les lumières de la salle ne se rallument pas, l'audience comblée donne de la voix pour montrer sa volonté de revoir le groupe en effectuant un rappel. Quelques instants plus tard, Mars et Christian Mazzalay refont leur entrée pour interpréter le magnifique « Love for Granted » pour une version chant/guitare. Une fois la ballade terminée, Deck Darcy et Laurent Brancowitz rejoignent à leur tour la scène. En intermède, Thomas annonce discrètement à la salle qu'aujourd'hui c'est l'anniversaire de Branco, alias Laurent Brancowitz.
Ni une ni deux, tout le monde reprend en chœur un joyeux anniversaire de circonstance ! Dès lors que le calme prit place, on enchaîne cash sur un titre rythmé et connu par les inconditionnels, « Too Young », la fosse s'excite une nouvelle fois car elle se doute que ces moments live ne vont pas durer toute la nuit. A notre grand désespoir, Thomas Mars avec un petit air de mélancolie « C’est la dernière ».Le titre de clôture du set est « Second To None ». Thomas Mars se démène sur la scène et livre ses dernières vocalises, le public suit comme il l’a fait tout au long de la soirée. Au passage c’est la dernière piste d’ It's Never Been Like That , ciblant ainsi leur prestation sur cet album avec « Napoleon Says » en ouverture et « Second To None » en fin de set.
Le successeur d'Alphabetical aux sonorités plus rock a été à l'honneur ce soir avec neuf chansons jouées sur dix du dernier opus en n'oubliant pas non plus les titres qui ont fait la renommée du quatuor tels « If I Ever Feel Better », « Everything is Everything »… Seul regret, la setlist ne comporte que deux titres de leur tout premier disque United. Mais la prestation a été de bonne facture faisant oublier très vite au final ce regret personnel du fait qu' It's Never Been Like That à la différence de ses prédécesseurs est un album un peu plus attiré vers la scène, le live. 23H45, la salle de l'Olympic ferme ses portes sur une belle soirée permettant aux Phoenix de prendre leur envol vers d'autres horizons.
.:Setlist Phoenix:.
01.Napoleon says
02.Long distance call
03.Run run run
04.Consolation Prizes
05.Rally
06.Lost & Found
07.Courtesy Laughs
08.I’m an actor
09.Everything is Everything
10.North
11.If I ever feel better
12.Funky Squaredance
13.Sometimes in the fall
14.Love for granted
15.Too Young
16.Second to None
Photos: Hervé