{multithumb}Il aura fallu deux albums pour que DevilDriver se décide enfin à venir jouer dans nos contrées. Dez Fafara et ses acolytes ne jouissant pas d'un succès démesuré, les pays européens avaient naturellement été évincés, et ce malgré un premier opus monstrueux et corrosif. Et puis la nouvelle tombait enfin : DevilDriver passera bien par la France , et de plus dans une salle de dimension humaine et à la configuration chaleureuse.
Ce n'est qu'une fois à l'intérieur de la Boule Noire que l'on se rend compte de l'intimité des lieux. Sans barrières et sans gradins, la salle s'apparente d'avantage à un café-concert qu'aux arênes parisiennes sélectionnées par la plupart des machines de guerres Américaines.
Il est 19h30 pétantes lorsque The Agony Scene investit la miniscule scène Parisienne. Les cinq musiciens bénéficient d'une grosse demi-heure afin de défendre leur nouveau disque intitulé The Darkest Red. Quasi-méconnue en France, la formation aura surement conquis quelques nouveaux adhérants grace à un show relativement musclé, empruntant aussi bien ses influences dans le heavy-metal que dans le hardcore.
Le public est donc en ébullition lors de l'arrivée de DevilDriver. Déboulant sur l'introduction de « End Of The Line », les cinq compères donnent d'emblée le ton de la soirée. Malgré six mois passés à silloner les Etats-Unis de long en large, ce dernier concert de l'année sera executé dans la brutalité et la sueur. Déployant une énergie communicative rare d'ordinaire limitée par la barrière linguistique, le groupe enchaine ses meilleurs brulots, sans pour autant consacrer une place démesurée à son dernier essai, The Fury Of Our Maker's Hand.
Les trois années d'attente auront probablement décuplé l'energie des adeptes de la formation, constat rapidement déduit par les mouvements de foule redoublant d'intensité au fur et à mesure de l'avancement dans la soirée. La pause plus mélodique est marquée par les sonoritées lancinantes de « I Could Care Less », directement enchainé sur le nouveau single « Hold Back The Day », pour lequel Dez laissera le public assurer la majeure partie des refrains. Continuant de faire tournoyer les chevelures a s'en déboiter les cervicales, la fatigue au niveau du chant commence néanmoins à se faire ressentir sur « Driving Down The Darkness », précédent « Meet The Wretched ». Le concert semble à peine entamé que la formation nous souhaite déjà une bonne nuit et un joyeux noel, néanmois tout le monde remontera sur scène pour un ultime sursaut avec « I Dreamed I Die », introduit par les propos positifs de Dez : « Un jour, mon fils m'a demandé ce à quoi j'avais rêvé cette nuit… Mon chéri, j'ai rêvé que je mourrais… ».
La prestation aura été de courte durée (une petite heure), mais le groupe aura cependant remplit son contrat avec douze uppercuts ultra-efficaces. Deux petits regrets demeureront cependant au niveau de la set-list : celui de ne pas avoir eu droit à un bon petit « Die » de derrière les fagots, ou encore à l'excellent inédit « Digging Up The Corpses » extrait de la piste sonore du premier Resident Evil. {multithumb thumb_width=180 thumb_height=110}
.: Set-list DevilDriver :.
End Of The Line
Nothing's Wrong
The Mountain
Grindfucked
I Could Care Less
Hold Back The Day
Sin & Sacrifice
Swinging The Dead
Ripped Apart
Driving Down The Darkness
Meet The Wretched
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I Dreamed I Die