Le 1er octobre 2012, John Cale, ex-membre des mythiques Velvet Underground, a sorti Shifty Adventures In Nookie Wood. A 70 ans, le papy rockeur nous offre donc un nouvel opus empreint d’étrangeté, entre expérimentations sonores et mélodies accrocheuses.
Il s’en est passé des choses depuis la rencontre de John Cale et Lou Reed au début des années 1960 et la formation du Velvet Underground en 1965. Déjà, à cette époque, John Cale aimait tester des arrangements musicaux pour créer son propre son et il ne se contentait pas de toucher à un seul instrument vu, qu’en plus de la basse, il était chargé du piano et du violon. Trois ans plus tard, il quitte le groupe après que ce dernier ait pondu The Velvet Underground & Nico, l’un des disques les plus souvent cités dans les références des groupes de rock contemporains.
John Cale ne perd ensuite pas de temps en sortant Vintage Violence, son premier album, complètement aux antipodes de la musique du Velvet, en 1970. C’est en 1973 que l’ex-acolyte de Lou Reed sort l’album le plus connu de sa carrière solo : Paris 1919. John Cale sera par la suite, et jusqu’à aujourd’hui, un artiste très prolifique à raison d’un album par an environ. Parmi sa discographie, on retrouve par ailleurs nombre de bandes originales de films comme Paris S’éveille, N’oublie Pas Que Tu Vas Mourir, Antartida, Somewhere In The City ou encore Le Vent de La Nuit. Il aura aussi été producteur d’albums d’artistes, et non des moindres, comme Nico, Patti Smith, Iggy Pop & The Stooges ou encore Happy Mondays.
Shifty Adventures In Nookie Wood a vu le jour sept ans après l’excellent et dernier album studio de John Cale, Black Acetate. Différent de tous ses prédécesseurs, ce nouvel opus laisse place à une expérimentation sonore plus poussée. La voix de Cale y est beaucoup plus présente, affirmée et mise en valeur que sur ses anciens disques. On y trouve des titres plutôt pop comme « I Wanna Talk 2 U » ou « Mary ». Mais on peut y découvrir également d’étranges expériences musicales qui peuvent soit dérouter, soit hypnotiser, selon les goûts de chacun, comme « Hemingway », « Face To The Sky » ou la superbe « Sandman (Flying Dutchman) ». D’autres titres, quant à eux, offrent des sonorités tout droit ressorties des années 1980 et 1990 (ou de l’espace, comme vous préférez) et rendront certains d’entre vous nostalgiques. C’est le cas de « Nookie Wood », « December Rains » ou encore « Mothra ».
L’impression générale qui ressort de l’écoute de Shifty Adventures In Nookie Wood est assez déroutante, chaque chanson étant aux antipodes les unes des autres. Cependant, une chose est sure, après 47 ans de carrière, John Cale n’a pas à rougir de sa carrière et de son dernier disque. Contrairement à beaucoup d’artistes de sa génération ayant brillé pendant leur jeunesse, il a au moins le mérite de toujours innover et de proposer de nouvelles choses à son public.
John Cale fera une mini tournée française pendant le mois de février. Vous pourrez ainsi le retrouver à Marseille le 8, à Paris le 12, à Angoulême le 14, au Mans le 15 et à Saint-Malo (Festival de La Route du Rock) le 16.
.: Tracklist:.
01. I Wanna Talk 2 U
02. Scotland Yard
03. Hemingway
04. Face To The Sky
05. Nookie Wood
06. December Rains
07. Mary
08. Vampire Cafe
09. Mothra
10. Living With You
11. Midnight Feast
12. Sandman (Flying Dutchman)
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