Steadlür est un jeune groupe fraîchement introduit sous les feux des projecteurs. Propulsé au coeur du buzz de part leur signature chez Roadrunner et avec des influences pleinement assumés comme Motley Crüe ou Gun's N Roses, on s'attendait à découvrir un groupe qui envoi du lourd. Il faut dire aussi que les poses et les look affichés par les Steadlür, enfants terribles d'Atlanta, sentait la bad boy attitude à plein nez. Mais qu'en est t-il réellement de cet album éponyme ? Justifie t-il le buzz qu'on lui prête aujourd'hui ? Réponse dans la suite.
Et ca commence…très mal. « Poison », « Bumpin ». Deux soi-disants missiles envoyés pour faire vibrer la foule et faire bouger les têtes. C'est radiophonique, c'est efficace d'une certaine façon mais ca n'est pas forcément bon. Si la mélodie accroche facilement, cette parodie de heavy métal semble plus proche d'un Tokio Hotel que d'un Gun's N Roses. Croyez moi, vous vous laisserez prendre au piège les deux ou trois premières écoutes, puis avec le recul vous réaliserez. Cette orientation plutôt teenage se confirme avec « My Mum Hates Me », un autre tube de pop métal pour ados qui respire la rebellion de collège.
La suite n'est malheureusement pas plus réjouissante. Le frontman, malgré un timbre de voix assez rauque et plaisant, ne parvient pas à enflammer l'ensemble. « Whisky and Women » se révèle sympathique mais sonne, hélas, comme un mauvais Seether, « Turn it up » nous ferait presque penser à du Papa Roach, mais là encore sans conviction et sans folie. Du rock FM de base donc, c'est bel et bien ce que distille Steadlür. Coutume oblige, le combo joue le jeu de la ballade rock « Angel », « Change », encore une fois c'est raté. Si les gars comptaient rendre hommage à Aerosmith à grands coups de riffs langoureux et de lyrics passionnés, ils n'en ont pas eu les épaules. « Barely Breathing » tente veinement de nous faire remonter sur le ring, mais sans succès.
Quelle déception car le groupe possède néanmoins un certain sens de la mélodie et du refrain catchy, mais semble s'être contenté du prêt à écouter que réclament les radios. De bonnes idées donc, mais beaucoup trop peu exploitées.
Au final que retenir de cet opus. Eh bien encore cet enseignement : ne vous fiez jamais aux apparences. Vous pouvez avoir un look terriblement rock'n'roll, boire autant d'alcool que vous le souhaitez, multiplier les couvertures de magazines et les encarts publicitaires, tout ça ne remplacera jamais le contenu musical proposé. Steadlür est un exemple parmi tant d'autre de cette publicité mensongère et outrancière. Derrière ce semblant d'allure effrontée se cache un groupe qui peine à se dépasser surtout dans un genre rendu culte par des formations telles que Motley Crüe ou Gun's N Roses. Techniquement très relatif, plus édulcoré que réellement burné, le rock de Steadlür pêche par manque d'expérience et de rage. Certes, deux ou trois titres plutôt radiophoniques vous arracheront faiblement un sourire mais dans l'ensemble il n'y a rien qui vaille la peine d'être félicité. Sans rancune.
.: Tracklist :.
01. Poison
02. Bumpin'
03. My Mom Hates Me
04. Turn It Up
05. It's Too Late
06. Whisky And Woman
07. Angel (on The Wrong Side Of Town)
08. Time
09. Suffocate
10. Barely Breathing
11. Livin' A Lie
12. Change