Véritable ouragan sonore en provenance de Bristol, Burning Skies tire son inspiration des maîtres originels du grindcore et du death metal. Avec une approche quasi mathématique, ces anglais nous administrent onze électrochocs pour se remettre les idées en place. Disponible sans ordonnance.
Dans les studios de Bristol en Angleterre, Burning Skies crée depuis 2002 une étrange mixture ultra-violente teintée de death metal, de grindcore et de hardcore. Cuisiniers déjantés, leur recette efficace à base de soude caustique et de crasse réveillerait les papilles des gourmets d’outre-tombe. Féroce, la rage aux dents, le combo s’est entiché de Lifeforce Records pour sortir Murder by means of existence (2004) et Desolation (2006), deux albums très remarqués. Ce nouvel album n’est pas une surprise tant la formation a su nous conforter par le passé dans un univers aussi particulier.
Burning Skies fait le même effet qu’un glaçon dans une friteuse. Explosif, bouillonant, impitoyable, le quintet ne cesse de libérer des cris puissants, des parties destructrices de double grosse caisse et des riffs en tremolo-picking. Sous la forme d’une gigantesque exhortation, le groupe maîtrise l’art de conjuguer les riffs de guitares trashy et les mosh parts plus groovy pour le plus grand bonheur de la fosse aux lions (visiblement très affamés). Dès « Warhate », Burning Skies nous emporte dans un monde matraqué qui nous rappelle Carcass, Napalm Death ou encore Misery Index. Au travers de l’album, le groupe va tisser des liens avec le black metal dans son approche de la puissance de la musique extrême.
Aussi brutal que barbare, Burning Skies réussi à nous submerger de décibels, enchaînant un nombre incalculable de notes à la seconde. Chaque refrain, chaque couplet, chaque pont sonne comme un exploit technique. Burning Skies repousse les limites rythmiques d’un style musical au tempo déjà très rapide en libérant des compositions encore plus expéditives et plus lourdes que ce qui a pu être produit antérieurement. Burning Skies cultive ainsi un univers véritablement malsain, glauque et ignoble enrichis par des textes encore plus insupportables (« It's hard to breathe with a bag on your head »).
Un album à ne pas laisser entre les mains d’un épileptique.
.: Tracklist :.
1. Warhate
2. You don't have to dead to be in hell
3. Y.G.F.F
4. Rounding up the cattle
5. Abuse to confuse
6. To be the man who has to beat the man
7. Spat out and stamped on
8. It's hard to breathe with a bag on your head
9. Slashed, thrashed and fucked up beyond all recognition
10. Emocalypse
11. Sticky Richard