L’une des figures emblématique de la britpop moderne est de retour avec un album qui va droit au but. The 1975 commence leur grande aventure il y a presque 10 ans de cela avec leur album éponyme “The 1975″, un classique acclamé par les critiques aujourd’hui. Vient alors leur second album en 2016 bien dense et son titre tout aussi compliqué « I like it when you sleep,… » qui donnera un nouveau sens au groupe et cette ère les poussera vers la renommée internationale. Il faut dire que la rétro-pop du groupe et leur riffs dansant sont inarrêtables.
Aujourd’hui il est difficile de passer à côté des scandales à répétition du chanteur Matty Healy et son énorme égo, malheureusement on ne peut retirer le génie musical du groupe et leur manière de naviguer le monde actuel avec leur paroles incroyablement “self-aware” et vraies.
Dès les premières notes de l’intro iconique The 1975, le ton est donné. Nous nous retrouvons avec quelque chose de beaucoup plus mature, plus jazzy et pourtant chargé musicalement. On retrouve là les paroles compliqués de Healy débitées l’une après l’autre cyniquement sans filtre. La musique suit, on a quelque choses d’extrêmement frénétique, les doigts se baladent sur le piano, le rythme ne fait qu’accélérer, les violons font leur apparitions de manière dissonante, le volume augmente, quelques notes de trompettes et violons par ci par là peuvent être entendu, le tout se mélangent -comme les nombreuses déclarations du chanteur- dans une cacophonie grandiose.
Or, si l’on se réfère aux précédents albums du groupe, l’intro est indicatrice de ce qu’il va suivre. Ce n’est pas vraiment le cas cette fois-ci, certes l’album est plus mature mais il n’a quasiment aucune chanson qui reprend ce sentiment de grandeur.
« Hapiness » est la preuve que l’on reprends la meme formule ( A brief inquiry into online relationship, I like it when you sleep…) et qu’on l’ameliore tout comme « Looking for Sombedoy To Love » qui est un tube indéniable tout droit sorti d’un catalogue des années 1980’s; extrêmement plaisant. L’album semble divisé en deux parties distinctes des titres un peu plus lents et très sinceres face à des chansons plus accessibles et des hits ressemblant à ce que The 1975 à deja fait auparavant mais en plus developpé. Alors que « All I Need To Hear » nous renvoi à ce coté crooner, très doux où l’on peut entendre des paroles comme “ I don’t need the crowds or the cheers. Just tell me you love me cause that’s all I need to hear”. « I’m In Love With You » utilise la simplicité de la guitare acoustique, le coté mielleux et universel des paroles, et l’efficacité de la section rythmique pour l’elever au rang de hit inévitable.
La boucle se ferme malheureusement avec « When We Are Together » qui est un tantinet trop sincère et trop lente à notre goût. Au final, avec tout juste 43min, c’est une réussite pour cet album dénudé de calembours à rallonge compliqués, plus mature et plus sobre. Un album allant droit au but, remplis de hits et de titres toujours aussi authentiques (et culotté quand il le faut).
.: Tracklist :.
- The 1975
- Happiness
- Looking For Somebody (To Love)
- Part Of The Band
- Oh Caroline
- I’m In Love With You
- All I Need To Hear
- Wintering
- Human Too
- About You
- When We Are Together
