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Interview : Skunk Anansie

Les Anglais de Skunk Anansie seront de retour le 15 janvier 2016 avec leur sixième album studio, «Anarchytecture» : une collection d’hymnes rock alternatifs débordants de riffs percutants disponible sur Verycords (distribution Warner Music France). «Anarchytecture» fait suite à «Black Traffic» qui avait connu un beau succès en 2012, dont le point d’orgue en France avant sans aucun doute été un concert d’anthologie à l’Olympia.

Toujours emmené par l’envoûtante Skin, Skunk Anansie complète ses rangs avec le guitariste Ace, le bassiste Cass et le batteur Mark Richardson. Ce nouvel album a été produit par Tom Dalgety (Royal Blood, Killing Joke, Band of Skulls…) aux RAK Studios de Londres. Le mix ayant été confié à Dalgety ainsi qu’à Jeremy Wheatley (Mikka, The Vaccines, Moby…).

Ce disque annonce également une nouvelle tournée qui devait passer par Paris et Le Bataclan le 10 février 2016 et le 11 février 2016 à la Rockhal (Esch/Belval au Luxembourg) comme on en avait déjà parlé. Vu les circonstances, on a demandé à Mark Richardson ce qu’il en est.

Bonjour Mark ! Vous êtes en promotion à Paris en ce moment et vous deviez passer par le Bataclan en février 2016 pour présenter votre nouvel album. Peux-tu nous dire où cela en est ?

Bonjour Nathalie. Oui, nous allons conserver les dates de la tournée, mais nous avons changé le Bataclan par le Trianon. Je pense très sincèrement que dans ce genre de situation, ce qu’il faut faire, c’est changer le moins de choses possibles. Parce que ce que veulent les terroristes finalement, c’est foutre la merde dans ta vie ! Nous avons donc décidé d’être ce que nous sommes et d’aller jusqu’au bout de notre projet, car c’est que ce les gens attendent de nous, les artistes. Nous ne voulons pas avoir peur. Je sais que c’est facile à dire et je peux t’en parler car hier nous étions à Londres lorsque cette histoire d’attaque au couteau dans le métro a eu lieu. Il y aura toujours une appréhension, mais nous nous devons de continuer.

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Vous revenez en force avec le nouvel album « Anarchytecture ». Si tu le compares à « Black Traffic », comment est-il ?

« Black Traffic » est un album beaucoup plus lourd. Nous avions déjà à l’époque de cet album envie d’y incorporer beaucoup plus d’éléments électro, mais les pressions autour et la production en elle-même, nous ont pas permis de le faire au final. Il y a quelques éléments très forts de l’électro qui ont quand mis réussi à passer entre les mailles du filet, mais ils sont tout de même difficiles à entendre. Nous en avons tiré les leçons et avec ce nouvel album, nous voulions aller au bout de notre idée de départ. Dans le single « Love Someone Else » par exemple nous y allons à fond ! Mais aussi dans le morceau « Death to the Lovers ». Nous avons eu le courage de prendre un vrai virage et on espère que les gens dehors vont nous suivre. La musique électro n’a jamais été aussi dominante que sur ce nouvel album.

Penses-tu que c’est justement le secret de votre succès depuis toutes ces années : le fait que vous preniez des risques et que vous osiez faire des choses différentes ?

J’aimerais beaucoup que cela soit ça, oui ! Notre musique ne changera jamais qui nous sommes à l’intérieur de nous. La plupart des morceaux ou du style de musique que nous faisons, ce sont des styles qui ont mûri en nous et avec nous. La seule chose qui a changé c’est juste le fait que nous avons eu le courage d’aller au bout de notre idée aujourd’hui alors qu’avant on se laissait porter par des influences extérieures. En fait, ce qui est le plus important pour nous, c’est vraiment, au-delà du style de musique, la qualité intrinsèque du morceau. Si la mélodie est accrocheuse et que les auditeurs peuvent s’y identifier, c’est que c’est une super chanson.

Peux-tu nous dire d’où vient le titre de l’album « Anarchytecture » ?

C’est un nom que nous avons dû choisir très vite. On l’a choisi après s’être fait gueuler dessus par notre manager qui avait absolument besoin d’un nom pour commencer la promotion. Nous étions tous à l’hôtel à Milan et on était chacun dans notre chambre à réfléchir. Skin a fini par lancer « anarchy » et je pense que c’est Ace qui a sorti « architecture », car il aimait le lobby de l’hôtel. Finalement nous avons mis les deux mots ensembles pour créer une sorte de nouveau concept.

Pour moi, personnellement, cela signifie de construire un album avec tout le chaos qu’il y a autour de toi. A chaque fois qu’un album sort, c’est toujours une sorte de petit miracle pour moi. Skin a une autre interprétation : pour elle cela résume tout le processus de la vie en elle-même et cela décrit le fait de réussir à construire une famille au milieu du chaos sur cette planète. J’aime bien aussi cette idée.

Concernant le morceau « Love Someone Else », cela a toujours été évident que ce serait le premier single ?

Pour moi, oui, mais finalement ce n’était pas une évidence pour tout le monde. Au début de la production de l’album, ce morceau ne figurait d’ailleurs pas en premier sur l’album. C’est notre manager qui a décidé de le mettre en premier et ensuite de dire aussi que ce serait le premier single. Il voulait annoncer clairement le changement de direction de notre musique vers l’extérieur. C’était un peu comme un pied-de-nez pour nos détracteurs et faire une vraie déclaration d’intention. Il voulait dire : « Voilà, vous ne vous attendiez pas à ça et alors ? ». On aurait pu faire un album comme les précédents mais nous ne sommes pas comme ça. On ne veut pas faire un album qui serait dans la moyenne.

As-tu une certaine routine à laquelle tu ne déroges pas lorsque tu es en tournée ?

J’essaie de faire de la gym le plus possible et de rester en forme. J’essaie de courir un peu mais je ne fais pas d’effort excessif les jours de concerts, pour garder toute mon énergie pour la scène. J’ai des bandeaux élastiques que j’emmène dans ma valise et je m’en sers pour faire des exercices quand il n’y a pas de salle de gym dans les parages. J’admire beaucoup Skin qui est toujours à 200% sur scène ! Ce qui est dur quand tu es en tournée c’est de manger convenablement. J’essaie d’éviter les sucres mais quand il y a des sucreries j’ai du mal à résister. En fait ce qui a le plus changé depuis mes débuts avec Skunk Anansie c’est que je suis sobre et que je ne prends plus de drogues. J’ai découvert qu’il me restait énormément de temps dans la journée quand je ne passais pas mon temps à récupérer des beuveries de la veille ou quand je passais mes soirées dans un bar. Mon hygiène de vie est nettement plus saine aujourd’hui.

Comment va Banjo ? (ndlr : c’est le chien de Mark)

Il va très bien, merci ! Je suis sûr que beaucoup de personnes vont se demander pourquoi tu me demandes comment va mon chien, mais c’est vrai qu’il est très important à mes yeux. Ca nécessite une certaine discipline de vie quand tu as un chien. Je l’emmène souvent en tournée et il a besoin qu’on le sorte tous les jours. J’ai appris lors d’un entrainement pour chien que j’ai fait il y a quelques temps, qu’un chien fait tout ce que tu lui demandes si tu as la bonne attitude. Je pense qu’avec les êtres humains c’est un peu pareil.

Enfin notre question rituelle : Beatles ou Rolling Stones ? Et pourquoi ?

Je vais prendre les Beatles. Chez mes parents il y avait des disques de ABBA, d’Elvis Presley et aussi des Beatles. Il n’y avait pas de disques des Rolling Stones. Je pense que je suis plus sensible à la pop qu’au côté plus sale du blues que j’ai mis longtemps à comprendre.

 

 

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