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Interview : Rise of the Northstar (Motocultor 2015)

Après avoir repris nos esprits en revenant du Motocultor, nous avons eu le temps de vous mettre sur papier (façon de parler, on s’entend), notre entretien avec Rise of the Northstar. Rencontre avec le renouveau de la scène française.

Rise of the Northstar 1On va commencer par la question simple : est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots ?

Vithia, Chanteur, et Fabulous Fab, bassiste. On s’appelle Rise of the Northstar. On a sorti notre premier maxi en janvier 2010, le second en juillet 2012, et notre premier album Welcame le 24 novembre 2014 via Repression Records, notre label, et sur Nuclear Blast.

Justement, à bientôt un an de la sortie de votre album, avec du recul, comment trouvez-vous qu’il a été reçu, autant par vos fans que par la presse ?

Les critiques sont bonnes, les fans sont contents, et l’album se vend bien. Il n’est pas encore sorti sur tous les territoires, donc Il est encore un peu tôt pour faire le bilan, mais artistiquement, avec du recul, on l’aime toujours autant. Avec Welcame, on a affirmé qui nous étions, fondamentalement : un crossover, et pas uniquement musical. On aime les mangas, la jap animation, toute la culture furyo et bosozoku, et on mixe ça avec la musique extrême qu’on aime depuis qu’on est jeunes.

Est-ce que cette réception des fans et de la presse, c’est quelque chose qui vous importe ? Est-ce que vous lisez les critiques de votre albums ? Ce qu’en disent les gens sur les réseaux sociaux ?

Pas trop, au final. Principalement parce qu’on a pas spécialement le temps. Le meilleur baromètre, ça reste les concerts, la fréquentation et la réaction des gens en live. Ou quand tu arrives et que des fans t’aperçoivent et se mettent à chanter ! Un bon titre, c’est un bon refrain, et quand les fans les chantent, c’est que ça marche ! Ça, c’est important pour nous. Et même si ça fait toujours plaisir de lire les retours, nous on croit en ce qu’on fait, ça n’influencera pas notre trajectoire de lire une mauvaise critique.

Pourquoi vous avez choisi de pas mettre « Protect Your Chest » sur votre album, alors que c’est un des titres qui vous a fait connaitre ?

Parce qu’il est sur le EP précédent, déjà. Mais aussi parce qu’en terme de production et d’écriture, il est quand même en dessous. Nous avons enregistré l’album à Paris, et il a été mixé par Zeuss aux USA, qui nous a fait une prod de dingue. Pour la version japonaise de Welcame, on a mis « Phoenix » en bonus track. Mais le titre a été remixée et remasterisée, parce que ça jurait trop avec les nouveaux.

Vous ne vouliez pas les réenregistrer ? Rise of the Northstar

Non, pas spécialement. On s’est retenus de mettre certains titres, parce que l’album fait 50 minutes, et ça fait pas mal pour un groupe estampillé hardcore. On a des titres assez longs, assez riches, il ne fallait pas que notre album devienne indigeste.

Est-ce que le rap fait toujours partie de vos influences ?

Sur l’album, il est clair que ça rappe. Après, c’est vrai qu’avec ce format, on s’est un peu plus lâchés sur les influences. Il y a plus de titres, plus de phases rapides ou thrash, avec des solos. Mais on n’a pas laissé de côté l’aspect groggy du hip-hop que tu avais dans « Protect Your Chest ». « Simon Says », par exemple, est une reprise de Pharoahe Monch, qui est un artiste hip-hop. Dans notre musique il y a toujours eu du 2 step, du breakdown, du beatdown, des phases rapides, et l’album reflète ça.

Il y a beaucoup d’influences hardcore dans votre musique, et vous jouez aujourd’hui avec Madball et Sick of it All. Ce sont des grandes références pour vous ?

Madball, en tout cas, c’est un des meilleurs groupes live, selon nous. C’était chan-mé de tourner avec eux, on a beaucoup appris. On a aussi fait deux dates avec Sick of it All, c’est très propre, les gars sont très pro, plein d’énergie. Il y a une âme dans ce qu’ils font, et c’est toujours un plaisir de croiser le fer avec eux.

Vous vous y attendiez, à tourner avec ces groupes là ?

On ne s’est pas posé la question en montant le groupe. Notre but fondamental, c’est de jouer et de rejouer au Japon. Le reste, c’est génial, mais c’est que du bonus. Le groupe n’a jamais composé pour jouer avec tel groupe ou tel autre. On a des titres qui fédèrent assez pour qu’on joue sur plein de plateaux différents. La preuve, au début de l’année, on a tourné avec Madball et Strife, deux groupes légendaires du hardcore, puis fait une tournée avec Dir En Grey, qui est plus Visual Kei, puis Suicide Silence, la référence Deathcore. On peut aller sur n’importe quel type de plateau. Enfin, pas n’importe lequel non plus, mais on se comprend (rires).

Rise of the NorthstarPourquoi 6 ans avant votre premier album ?

On ne voulait pas arriver les mains dans les poches et enregistrer un album. Donc 6 ans, ça veut aussi dire premiers maxis, et nous avons sorti un « élément discographique » tous les deux ans. Puis, on joue beaucoup, et quand tu passes du temps sur la route, tu as moins de temps pour composer, puisqu’on n’a pas encore de studio ambulant (rires). C’est aussi une question de maturité artistique, on se sentait prêts à enregistrer un album, on avait assez de choses à dire, on se connait assez pour se raconter. Enfin, d’un point de vue financier, la dernière tournée nous a permis de financer un album digne de ce nom, bien enregistré et bien masterisé et surtout qui nous permet de donner de la qualité à nos fans. Et faire les choses bien, ça prend du temps.

Le prochain album, c’est pour quand ?

On ne s’arrête jamais vraiment de composer, mais il est encore trop tôt pour en parler, même si on a déjà des idées, des trajectoires. Et Welcame a encore une bonne longévité, c’est un album riche. Et il y a plein de pays où nous ne sommes pas encore allés, la Norvège et la Suède, par exemple.

Vous restez donc concentrés sur les concerts ?

Oui, on veut tourner, promouvoir l’album, l’exploiter. Il foisonne de références, il n’a pas encore atteint son rythme de croisière.

Vous vous sentez proches de la scène hardcore actuelle ? Ou de la scène métal ?

On ne se sent appartenir à aucune scène et on ne se revendique d’aucune. Notre but est de fédérer, depuis le début. On essaie d’être unique, et au final, ce sont les gens qui te placent. Si pour un kids on est un groupe de métal, qu’on le soit, si pour d’autres on est du hardcore, qu’on soit du hardcore. Et si derrière on arrive en disant « on est un groupe de gothiques », ça ne changera rien (rires). On a plein de référence, et chacun nous classe où il veut. C’est pour symboliser ça que nous disons qu’on est crossover.

Un groupe que vous allez aller voir aujourd’hui ?

Sick of it All et Madball, sans hésitation !

Un dernier mot ?

Merci à toi ! Merci à tous nos supporters, ROTNS continuera d’avancer avec ses propres codes, avec authenticité. Et gardez la pêche ! Bring back the furyo style!

 

Propos recueillis par Colin FAY pour Vacarm.net
Crédit Photos : Laetitia PORTIER

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