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Interview de Toybloïd (Juillet 2016)

Toybloïd est l’un des groupes qui fait de plus en plus parler de lui. Si Indochine l’a pris sous son aile (Lou, la chanteuse, est la nièce de Nicolas Sirkis), le trio à majorité féminine ne laisse personne indifférent avec ses prestations scéniques. Quelques heures avant de monter sur la scène du Pont du Rock pour défendre son premier album éponyme, Toybloïd a accepté de répondre à nos questions.
Rencontre avec Lou (chant/guitare), Madeleine (basse) et Greg (batterie).

Toybloïd est un nom très original. Pouvez-vous nous expliquer son origine ?

Madeleine : C’est une longue histoire, pas très intéressante. C’est un nom que j’ai trouvé quand j’avais 14 ans et demi, avant même que le groupe existe. Et c’est resté ! Ça a l’avantage de ne pas exister donc, quand tu cherches sur Internet, tu ne peux trouver que nous. Et voilà, ça fait dix bonnes années maintenant. Ca ne veut rien dire ; c’est un jeu de mot entre tabloïd et toy, le jouet.

Lou : Et c’est imprononçable, comme ça on se souvient bien de nous !

Rires

Votre album tend plutôt vers le punk et on pense forcément aux Runaways quand on l’écoute. Quelles sont vos principales influences ?

Madeleine : On nous le dit beaucoup vu qu’on est des filles. Après, moi j’ai pas du tout écouté de rock féminin. Mais toi plus…

Lou : Oui ! Mais c’est bizarre car les Runaways étaient assez métal, enfin métal de l’époque. Madeleine et moi, on s’est rencontrées quand on avait 15 ans et on a monté le groupe avec d’autres musiciens. Les influences qui sont venues sont principalement du rock. Madeleine écoutait Placebo, moi j’écoutais les L7, Gossip…

Vous avez enregistré votre premier album avec Liam Watson qui a travaillé avec les White Stripes et les Kills. Comment ça s’est passé ?

Madeleine : C’était super ! Une super rencontre avec un personnage assez étrange : cheveux gominés en arrière, petit attaché-case, petite chemise et thé toutes les deux heures… Mais il était super, il a vraiment compris le projet du groupe. Il a beaucoup travaillé sur la production et a pas mal réarrangé les morceaux, notamment dans les structures pour les simplifier au maximum, pour en garder l’essence même. Et il travaille dans un studio complètement analogique où il n’y a pas d’ordinateurs.

Lou : Ce n’est que de la prise live sur de vieux amplis, sur une vieille batterie et avec de vieux micros. Ça donne son grain.

Madeleine : Après, on ne passe pas du coup des heures sur Pro Tools pour se dire que finalement le refrain pourrait être là ou là… C’était assez intéressant.

Album Toybloid

Pierre (le batteur) a annoncé qu’il quittait le groupe en début de semaine. Pouvez-vous nous en dire plus et, surtout, comment voyez-vous l’avenir du groupe ?

Lou (qui désigne Greg) : Et bien on a trouvé ce beau gosse ! Rires

Greg : Hey !

Madeleine : Il a appris le set en quatre jours car on faisait une très très grosse scène vendredi dernier. Il a appris le set juste avant et il a fait fièrement et bravement les choses!

Lou : L’histoire c’est que Pierre était là depuis le début, depuis dix ans. Il est devenu papa récemment, il y a eu des petites histoires et tout… Et nous, on voulait absolument continuer à faire des tournées et à faire vivre le groupe. Donc il nous a dit qu’il n’allait pas pouvoir continuer. On respecte totalement sa décision. La preuve, on a fait ça autour d’une grosse pinte de bière ! Et Greg l’avait déjà remplacé en fait. Il se trouve qu’il joue dans Louis Lingg and The Bombs et Effello & Les Extraterrestres et on partage tous la même salle de répét’ à Paris. A force de se prêter les salles et la batterie, on a fini par boire des coups et se rencontrer… Et c’était trop mignon car Greg venait à nos concerts et pogotait parmi tout le monde, il aimait trop Toybloïd !

Greg : J’aimais beaucoup les morceaux du coup, quand on m’a demandé si je voulais faire la batterie, j’ai dit oui !

Lou : Il avait remplacé Pierre une fois en avril l’année dernière. Et quand Pierre nous a dit qu’il ne pouvait plus… « Oui allô Greg ? On joue à Poupet devant 15000 personnes en première partie d’Indochine, tu viens t’enfermer quatre jours en répét’ avec nous ? »

Rires

Pensez-vous que le fait d’être un groupe de rock majoritairement féminin complique la tâche en matière de crédibilité ou de promo ?

Madeleine : Ah !

Lou : Oh, tous les garçons nous regardent avec des yeux de biche !

Rires

Madeleine : C’est une question que je me pose souvent mais je n’arrive pas du tout à y répondre. Parfois, j’avoue, je me demande si on n’est pas plus pris à la légère… Mais c’est sûrement de la paranoïa… Je ne pense pas. Ce qui est sûr, c’est qu’on a eu du mal dans le passé. Et les gens ont tendance à faire des soirées « rock de filles » … Il n’y a rien qui ne me rende plus dingue que ça !

Lou : Le 8 mars, journée de la femme, on est sûr d’avoir une date… C’est l’avantage !

Rires

Madeleine : Ça nous énerve beaucoup. C’est pas un style de rock à part. On est des filles, on pourrait être des mecs… Je trouve ça complètement débile.

Lou : Honnêtement, on ne se pose pas trop de questions.

Greg : Moi je trouve ça drôle justement… Ça fait une semaine qu’on me dit « Eh, venez les filles ! » Ca réinvente la langue française : quand il y a une majorité de filles, on dit « elles »!

Rires

Connaissiez-vous le Pont du Rock avant de venir ?

Lou : Pas du tout !

Madeleine : Oui ! Je ne suis jamais venue mais je passe mes vacances sur l’île d’Arz dans le Golfe du Morbihan. Donc, chaque année, je voyais passer les affiches du Pont du Rock. Je rêvais un peu qu’on y joue un jour. Et c’est fait ! En plus, la programmation est super, bien rock !

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