Un groupe 100% nordiste¬: Charly est Roubaisien, Tyler (Antoine de son vrai nom) Wattrelosien, et Myd (Quentin), Lillois.
Avant d’atteindre l’archipel nippon, le « tremblement de terre » -sinon sexuel du moins musical- a déjà touché la métropole lilloise si l’on en croit les hordes de groupies à leurs concerts et la ribambelle de dates pour la rentrée. Une chose est sûre : Seik ne laisse pas son public indifférent.
Tout a commencé il y a trois ans, quand Myd créait de la musique électronique. Mais il lui manquait une voix. Charly se joint à lui mais « quelque chose n’allait pas, et ce je-ne-sais-quoi, c’était un instrument », expliquent-ils. Tyler a donc apporté un côté rock à la formation, « grâce à sa basse et une pédale à effets. » Puis, Myd a remplacé son ordinateur par un synthétiseur et une boîte à rythmes. {multithumb thumb_width=400 thumb_height=300}
« On s’est vite trouvés »
La collaboration s’est « tout de suite bien passée », assure Myd. « Malgré nos différences musicales, on s’est vite trouvés. » Et c’est ce mélange hybride qui confère au groupe son style si particulier : « On ne voulait pas copier d’autres groupes, l’idée c’était de créer notre propre style musical, à mi-chemin entre pop, électro et rock, avec des influences des années 80 », explique Charly, le chanteur.
Il n’empêche¬: leurs influences sont aussi similaires qu’antagonistes. Tous les trois sont férus d’électro, ce qui n’empêche pas Tyler d’aimer le punk-rock, Charly le rock indé, et Myd le hip-hop. SEIK se pose ainsi en ennemi de l’ordre établi, bouscule toutes les conventions et propose un nouveau style musical¬: l’electro clash dance, tel qu’ils se définissent.
Et la recette marche : leur musique est accessible, « puissante et dansante », précise Myd, et elle plaît… à un public large, dont une forte propension de filles. Un choix de leur part ? « Non », répondent-ils en chœur, quoique… « On apprécie avoir des jolies filles au premier rang », confessent-ils, amusés.
Humbles et perfectionnistes
Leur musique, ils ne la sacrifieraient pour rien au monde sur l’autel de la gloire ou de l’argent. Sans label pour le moment, ils en recherchent un, mais veulent « bien le choisir, ne pas se précipiter ». Ils misent tout sur la qualité de leurs créations. Exigeants ? Certes. Perfectionnistes ? Assurément. D’ailleurs, Charly, le Roubaisien, confirme qu’ils « passent le mois d’août à créer de nouvelles chansons ». Leur première démo date de 2006, et le groupe travaille sur une nouvelle, qui sera « courte et intense, disent-ils. On veut faire plaisir aux gens. »
Philantropes les SEIK ? Le groupe est ambitieux, mais garde les pieds sur terre. Il veut d’abord se faire connaître dans la région, et seulement après bouger en province, voire au-delà des frontières. Peut-être leur « tremblement de terre » atteindra-t-il Kobe un jour ?