Moins d’une semaine après la première Soirée Custom de Mai, les Inrocks et Nous Prod. remettent le couvert au Nouveau Casino pour présenter à la capitale leurs nouvelles perles. Au programme ce soir les anglais de Art Brut, les boys de Oxford du groupe Jonquil et enfin les danois de When Saints Go Machine. Des sonorités assez variées donc, du rock au punk, en passant par l’electro recouvrant bien des surprises.
Une soirée découverte aussi, ne connaissant que très vaguement ces trois groupes. A l’entrée des scandinaves de When Saints Go Machine, une petite trentaine de personnes à peine peuple la salle de la rue Oberkampf. Armé de courage et de leurs instruments, le groupe entame sa soirée tranquillement, sans expression particulière, mais avec la foi et l’envie de bien jouer. Le chanteur, grand blond au carré mi-long se rattache au micro, auréolé d’un panel de lumières des plus agréables, susurrant ses paroles dans un très bon anglais.
When Saints Go Machine
Très vite le groupe nous entraîne dans ses frasques musicales, électro cristalline aux sonorités envoûtantes, rythmée par une batterie aux basses fortes et énergiques. La voix lancinante sans être pour autant désagréable invite facilement au voyage, d’autant que le son est de très bonne facture et les compositions travaillées. Les sonorités et les tableaux proposés se rapprochent par moment des très oniriques français de As The Stars Fall sans toutefois développer le même univers, les derniers cités n’utilisant que très peu de voix.
Une petite demi-heure plus tard, le quatuor s’éclipse, laissant place à une autre formation de taille égale, après un changement de plateau éclair.
Synthé, batterie guitare et basse prennent place face au public déjà plus fourni. Jonquil évolue dans un registre tout aussi travaillé que leurs prédécesseurs, mais dans une version plus « rock ». Néanmoins, l’ensemble reste très porté par le synthé et une guitare en clean. Parfois parsemée de trompette, la musique du groupe est vraiment agréable à l’oreille et la voix du chanteur tirant sur les aigus collent parfaitement avec l’ensemble.
Joncquil
Une nouvelle fois le plan de feu est réussi et on se laisse tout aussi facilement transporter par nos voisins d’Outre-Manche. Une seconde très belle découverte, terminée en beauté par le morceau It Never Rains, mélange entrainant d’inspirations hawaïennes, de pop délirante et de mélodies enlevées.
Le dernier groupe à rentrer sur scène est ovationné par une salle finalement bien remplie. Art Brut a attiré un grand nombre d’afficionados ce soir et leur musique punk rock a l’air d’en agiter plus d’un. En moins de deux chansons, le groupe a installé la foule dans une torpeur au parfum de souffre et son leader Eddie Argos fait preuve d’un talent tout prononcé comme frontman et aiguiseur d’énergie incontrôlée. Les deux guitaristes en arrière-plan font les cent pas et prennent visiblement un grand plaisir à jouer à Paris ce soir, travaillant leur jeu de scène avec professionnalisme, emmenant les spectateurs surmotivés avec eux. L’ensemble danse et chante, plaisante et s’anime de plus belle lorsque Eddie Argos s’en va continuer son concert au milieu du public, qu’il fera s’accroupir avant d’insuffler de plus belle la puissance libératrice de sa musique.
Art Brut
Les interludes sont propices à l’humour et à la discussion, avant que le déchaînement de décibels ne reprenne, néanmoins tempéré par des morceaux à la croisée de la pop légère et du punk dévastateur.
Pari encore gagné pour les soirées Custom qui ont emmené plusieurs heures durant leur petit monde dans des découvertes d’espoirs en passe de percer ou des groupes confirmés poursuivant une carrière féconde et méritée.
Crédit photos : Ugo Schimizzi
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