Si Narrow Terence n’est pas encore rentré dans l’Histoire, cela n’a pas empêché au groupe de donner un concert somptueux à l’Eglise Saint Eustache, en plein cœur des Halles de Paris. Alors que leur dernier album en date, Violence with benefits, enregistré dans une chapelle baroque, connait actuellement un joli succès, Narrow Terence a eu la bonne idée de planifier une « tournée des paroisses » qui s’arrête ce mercredi 20 février dans celle de Colbert.
L’honneur d’ouvrir la soirée revient à Matt Elliott, chanteur folk anglais, originaire de Bristol. Auteur d’une quinzaine d’albums depuis la moitié des années 90, Matt Elliott nous plonge dans un univers brumeux à l’aide de sa simple guitare, de son pédalier d’effets et de sa voix. Dos au plus grand orgue de France, il fait face à un public venu en nombre pour écouter sa performance d’une quarantaine de minutes. Matt Elliott essuiera tout de même les pots cassés, avec un son assez difficile à supporter, ses cordes claquent et son pédalier semble jouer des siennes, ce qui amène l’artiste à devoir rattraper quelques erreurs du mieux qu’il peut…
Après un entracte d’une dizaine de minutes, c’est au tour de Narrow Terence de rejoindre la scène, à l’opposé du chœur de l’église, entouré de personnalités qui ne goûteront pas aux joies de leurs mélodies : Rameau, Scaramouche, Montesquieu, Marivaux gisent à quelques pas. Le groupe joue en acoustique, et heureusement, le son est cette fois-ci plus supportable. L’ensemble est majestueux sous cette lumière tamisée rehaussée des couleurs des vitraux et des chandeliers. Narrow Terence donne la part belle à son dernier album en ce début de concert, mais à plusieurs reprises les titres des précédents albums, notamment Narco Corridos viendront s’ajouter à la setlist à la plus grande joie du public. On retiendra les titres qui nous ont déjà marqué sur album, que ce soit « We Dead Horses », « The Weakness of the Sheep », « Enki » ou encore « Edgar A.Poe ». La petite surprise du concert viendra lors du rappel, lorsque le groupe « osera » reprendre l’un des singles de Marilyn Manson, « The Nobodies ». Le concert se termine sur une ovation, les membres de Narrow Terence ne veulent plus quitter la scène. On les comprend, c’est un moment magique qui n’arrive qu’une fois !