Second passage à Nantes, seconde expérience de MOPA, seconde claque. Voilà, le tableau est posé, car que l’on aime ou non, My Own Private Alaska, en live ça ne laisse pas indifférent, surtout quand la tension monte sur scène comme lors de ce passage remarqué au Ferrailleur !
Le trio assis se lève et prend de l’envergure, à l’image de son chanteur survolté et imposant, qui tour à tour martèle son micro par terre, grimpe sur la grosse caisse ou encore tape sur le piano !
Emotion, rage, poésie, tout y est, les chansons sont réinterprétées, magnifiées par le live. Tout prend une autre dimension, ce sont de nouvelles versions que nous entendons de « Broken Army », « After You », « Amen », « Where Did You Sleep Last Night » ou encore « Just Like You And I ». Le chant se fait plus lyrique et plus doux sur certaines parties, tandis que la batterie et le piano se font plus violents que jamais.
Pour ce deuxième passage dans les contrées nantaises, le trio se permet plus d’improvisations. Ils sont plus libres dans leur musique, plus à l’aise avec leur structure si particulière. En un an le spectacle (car il s’agit bien de cela) a évolué de lui-même, grandi pour devenir cette heure de tension, de rage latente qui monte jusqu’au trop plein et qui explose en une osmose de nos trois protagonistes.
Le trio assis se dresse bel et bien, à l’image du final de « I Am An Island », dernier titre du concert et morceau emblématique du groupe, où Yohan explose sa batterie, Tristan est à genou sur son clavier et Matthieu exulte avant de s’effondrer, éreinté par sa prestation. Moment intense, digne d’une fin de concert de RATM avec « Freedom ».
Chaque concert de MOPA est une expérience unique, un moment donné qui ne se reproduira plus de la même manière, et celui-ci est sans aucun doute à marquer d’une pierre noire tant l’énergie déployée a été énorme.
On ne peut qu’être ravi de revoir ce groupe et de le voir évoluer aussi vite, et surtout on ne peut que leur souhaiter le meilleur pour la suite et bonne chance dans leur quête musicale !