Pendant plus de deux heures et quart, et c’est un exploit pour eux, les membres de Muse vont délivrer un show aussi grandiloquent que leur musique, parcourant les classiques de leur répertoire, du puissant « New Born » des débuts au groovy « Uprising » d’aujourd’hui (et clairement taillé pour les stades qui plus est). Il y en a pour tous les goûts : les morceaux les plus percutants du groupe tels que « Stockholm Syndrome », « Plug In Baby » ou « Hysteria » toujours aussi explosifs en live ne manquent pas à l’appel, tandis que d’autres titres font la part belle à l’émotion. C’est le cas pour la chanson d’amour « Unintended », unique représentante de l’album Showbiz sur l’ensemble des deux sets, ainsi que l’orchestrale « Exogenesis ». Les quatre vingt mille spectateurs sont en osmose et semblent ébahis lorsqu’un ovni fait son apparition dans l’arène. Il s’agit d’une sorte de soucoupe volante, née de l’obsession de Bellamy pour le paranormal. Cette dernière libèrera par la suite une acrobate qui se déploiera dans les airs. Un instant rare… mais pour les inconditionnels du groupe, il flotte comme un air de déjà vu. C’est exact puisque deux femmes acrobates voltigeaient déjà en 2007 lors du Black Holes and Revelations tour (immortalisé sur le dvd Haarp), durant la sublime « Blackout » pour être précis.
C’est justement le principal reproche que l’on pourrait faire au groupe : la mise en scène demeure trop semblable à celle de la tournée précédente. Cette impression est renforcée par une setlist elle aussi proche de ce que Muse nous avait concocté sur Haarp (13 titres en commun avec la soirée du 12). Aussi, la prestation des trois musiciens est honnête sans être irréprochable : Matt, sur qui tous les yeux sont rivés, a tendance à surjouer plutôt qu’à jouer et à communiquer sincèrement son plaisir et son enthousiasme. C’est en tout cas ce que l’on attend d’un groupe dont la performance live était la force première il y a encore quelques années. Par bonheur, la fosse bouge de toute part ! Le public avait lui aussi été victime de la popularisation du groupe, mais il faut reconnaître que sur l’ensemble des deux soirées, il répondit présent de par son activité et son engouement très…audible.
Le Stade de France fut en ces deux soirées successives du 11 et 12 juin le théâtre d’un show démesuré bien plus spectaculaire que le jeu de son équipe nationale (ça, c’est fait.). Quelques carences étaient à signaler mais celles-ci n’ont rien gâché au plaisir de vivre un concert de Muse, qui reste un évènement mémorable.
01. Uprising
02. Supermassive Black Hole
03. New Born
04. MK Ultra
05. Neutron Star Collision (Love Is Forever)
06. Guiding Light
07. Interlude
08. Hysteria
09. Nishe
10. United States Of Eurasia
11. I Belong To You (+ Mon Coeur S’ouvre à Ta Voix)
12. Feeling Good
13. Mk jam
14. Undisclosed Desires
15. Resistance
16. Starlight
17. Time Is Running Out
18. Unnatural Selection
19. Unintended
20. Exogonenis Pt. 1 : Overture
21. Stockholm Syndrome
22. Take A Bow
23. Plug In Baby
24. Knights Of Cydonia
02.Supermassive Black Hole
03. New Born
04. Map of the Problematique
05. Butterflies & Hurricanes
06. Guiding Light
07. Interlude
08. Hysteria
09. Nishe
10. United States Of Eurasia
11. I Belong To You (+ Mon Cur S’ouvre à Ta Voix)
12. Feeling Good
13. Mk Jam
14. Undisclosed Desires
15. Resistance
16. Starlight
17. Time Is Running Out
18. Unnatural Selection
19. Soldier’s Poem
20. Exogenesis Pt. 1 : Overture
21. Stockholm Syndrome
22. Take A Bow
23. Plug In Baby
24. Knights of Cydonia