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Les Murderdolls avaient à cœur de réussir cette date parisienne à l’Élysée Montmartre, après avoir connu bien des écueils dans les autres dates françaises de la tournée: acouphène et pétage de plomb en règle de Joey Jordison à Bordeaux, maladie de Racci Shay Heart (batterie) l’obligeant à quitter la scène à Rennes… la tournée française n’aura pas été de tout repos pour les américains. Mais quoi de mieux que l’Élysée Montmartre pour se réconcilier avec un public français malgré tout très fidèle?
Première grosse interrogation et inquiétude: Racci Shay Heart est-il rétabli après ses déboires gastriques connus en Bretagne? A le voir courir aux toilettes deux secondes après les balances et se tordre de douleur sur le canapé de la loge, on peut aisément dire que l’ambiance est au pessimisme à quelques heures de monter sur scène. Et pourtant, on ne sait comment, Racci Shay Heart tiendra bien sa place sur scène, et ce pendant 1h15, durée du concert parisien, en totale opposition avec les versions écourtées qu’on connu les malheureux bordelais et rennais. Chapeau bas.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’énergie live est belle et bien revenue chez les Murderdolls: Wednesday 13, en leader très charismatique aux allures d’Alice Cooper mène une formation qui cette fois-ci a vraiment l’air de s’éclater sur scène, Joey Jordison en tête de liste. Le batteur de Slipknot est franchement décidé à mettre le feu et cela fait plaisir à voir, à la fois appliqué dans ses parties rythmiques et clairement expressif derrière ses cheveux longs et son maquillage. L’un des derniers arrivés dans l’aventure, Roman Surman, guitariste lead, est aussi une très bonne surprise pour le public parisien, excellent technicien solo et remonté comme jamais, comme pour afficher clairement qu’il n’est pas un second couteau dans l’aventure Murderdolls.
La Setlist oscille logiquement entre les deux albums du groupe, pourtant très différents, mais qui s’accordent parfaitement, entre l’énergie dévastatrice des anciens titres tels «Slit My Wrist» ou le génial «Die My Bride» qui fera chanter tout le monde, et la découverte des nouveaux titres en live qui dépotent franchement («Death Valley Superstars», «Drug Me To Hell»), plus recherchés mais toujours aussi efficaces. Un petit détour par le très bon morceau «Welcome To The Strange» qui figure sur la BO du navet «Freddy Vs Jason», mais qui reste l’un des morceaux préférés de Wednesday, ainsi que par une reprise de l’un de ses titres personnels («Bad Things») et on arrive vraiment très (trop) vite à la fin de cette prestation live réussie en de nombreux points. Paul Gray, le regretté bassiste de Slipknot décédé l’année dernière aura aussi droit à un hommage mérité et son nom scandé par le public à l’invitation du quintet, toujours très empreint de cet épisode douloureux.
Un petit bémol: Wednesday n’a pas chanté faux sur le pourtant excellent «Blood Stained Valentine», il s’est simplement trompé de tonalité sur toute la chanson et ne s’en est visiblement pas trop rendu compte, sauf peut-être à la fin. Mais ce serait chercher la petite bête que de lui en vouloir, tant il s’est démené comme un diable pour porter haut les couleurs de ce qui est tout sauf un side-project de plus. Le public français n’a pas tenu rigueur une seule seconde des déboires passés du groupe et s’est montré franchement accueillant, voire fanatique, les jeunes fans émos ayant même siégé devant l’Élysée Montmartre depuis le début de la journée. Les promesses live entrevues par le très bon second album et ses hymnes horror-punk ont été confirmées, grâce à une exécution appliquée des titres, une redoutable énergie et un charismatique leader qui font des Murderdolls une très belle machine à Rock’n’Roll.
. : Setlist :.
The World According to Revenge
Chapel of Blood
Death Valley Superstars
Homicide Drive
Slit My Wrist
Twist My Sister
She Was A Teenage Zombie
My Dark Place Alone
Drug Me To Hell
Summertime Suicide
Die My Bride
People Hate Me
Blood Stained Valentine
Pieces of You
Bad things
(Wednesday 13 cover)
Nowhere
Welcome to the Strange
197666
Dawn Of The Dead
I Take Drugs
Dead In Hollywood