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Live Report – Tricky – Bataclan – 20 février 2015

L’étonnant Tricky était annoncé au Bataclan de Paris ce vendredi 20 février 2015. Découverte d’un concert…mouvementé.

En première partie, un DJ se dandine seul pendant 45 minutes, donnant dans les basses vrombissantes et l’attitude minimaliste sur scène. Pas vraiment de show, de quoi faire patienter, avant de rentrer dans le vif du sujet.

Un peu avant 21h, les musiciens et Tricky entrent sur scène, dans un noir quasi complet. Ce que l’on prenait pour une introduction assez sombre, se révèle être la teinte générale d’un concert dont l’éclairage demeurera éternellement limité. A en croire de nombreux commentaires sur les internets, il s’agit apparemment d’une demande du maestro. Besoin de concentration ou installation d’une atmosphère ? Difficile d’en sortir des images, mais après tout, si la foule apprécie, rien à redire de notre côté.

A ce sujet, la foule est dense, venue voir celui qui accompagna un temps les musiciens de Massive Attack ou qui enchaîna les featurings avec Björk, Damon Albarn, PJ Harvey, Emilie Simon ou encore les Red Hot Chili Peppers. Les cris à l’apparition de Tricky en disent d’ailleurs long sur l’attente qu’il a pu susciter et sur les espoirs de chacun pour ce concert. On fend difficilement le public et la fosse est bien garnie, autant que les balcons. Passé quelques morceaux, autour de nous, les questions et les demandes fusent. « Plus de son, plus de voix ! » réclame la fosse, tant le duo basse-batterie est mis en avant, au détriment des autres instruments.

Surtout, la voix de Tricky demeure quasi imperceptible, ainsi que la chanteuse qui l’accompagne. Plusieurs signes sont enfin aperçus par l’ingé son au niveau du plateau. On découvre alors doucement la voix de la demoiselle, alors que Tricky continue de s’agiter, hagard, empruntant parfois deux micros pour réaliser sa pantomime. Décidément, on peine à se prendre au jeu et autour de nous on sent une certaine déception. Tricky a l’air ailleurs. On assiste à quelques fulgurances, on le voit se transcender entre batterie et front de scène, il n’oublie pas quelques remerciements, mais on ne le sent qu’à demi présent. Une reprise du I wanna be your dog d’Iggy Pop et ses Stooges tente de nous y faire voir plus clair et de balancer l’énergie du combo, mais l’ensemble peine à s’envoler.

Certains, heureusement, semblent prendre plaisir à ces airs planants et ces mélodies syncopées, malgré la méforme du maître. De notre côté, on espère revoir Adrian Thaws dans une meilleure forme, tant certaines chansons méritent une interprétation dont il a le secret en live !

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