Voilà, c’était personnellement ma 6ème édition de Rock En Seine (je sais, quel rapport avec le jambon beurre mmh ?). Cette version 2017 a sans doute été une de mes meilleures années, perdu au milieu de ces 110 000 personnes et de toutes ces ambiances et ces couleurs. Retour en images fortes sur ces trois journées parisiennes, sur les terres du son de Saint-Cloud.
Ce vendredi a commencé tardivement me concernant, le temps de débarquer du train en provenance de ma Lorraine, de récupérer clé et appartement d’amis et de filer au bout de la ligne 9 pour rejoindre le site à Boulogne, bien encadré par gendarmes, polices et vigiles.
Bien sûr, il y a eu des concerts loupés, pas vu, notamment ceux de Frank Carter & The Rattlesnakes, de The Pretty Reckless et bien sûr ceux des Nantais de Inüit (mais l’interview du groupe arrive rapidement par contre). Mais il y en a eu d’autres, largement vécus et appréciés.
Sélection en musique et images des cinq concerts de la journée.
At the Drive In
Heure : 19h00 – 20h00
Scène : Grand Scène
Ambiance : chaude. Très très chaude
pourquoi il fallait les voir : parce que At the Drive In, outre ses qualités musicales a la chance d’avoir un leader littéralement allumé, pour qui le saut semble faire partir de sa nature première, se jetant de tout ce qui est possible de grimper, passant une partie de son temps également à taper micro et pieds sur la scène à tout va. Créé en 1993, le groupe a encore beaucoup à apprendre à des petits jeunes en recherche d’une esthétique, d’un positionnement et surtout d’un niveau sonore et de recherche artistique puissant.
ce qui pourrait être mieux : les faire jouer plus tard et plus longtemps 🙂 !
où les réécouter : dans tout moment où on ressent le besoin de se défouler !
Grouplove
Heure : 19h55 – 20h45
Scène : Scène du Bosquet (ex-scène « Pression Live »)
Ambiance : survoltée, euphorique, joyeuse
Pourquoi il fallait les voir : [mode vieux con] Grouplove, je les ai découvert au Nouveau Casino en 2011, lors d’une soirée « Custom » relativement intimiste. On peut dire que le groupe en a parcouru du chemin depuis et propose un concert tout en énergie, en mouvement et en dynamisme. [mode vieux con off]. Le combo est emmené par Hannah Hooper, une chanteuse excentrique aux vêtements… originaux, dirons-nous et Christian Zucconi, frère de cheveux blonds à la guitare. Une très belle performance et une envie de divertir qui transparait durant la totalité de leur concert.
ce qui pourrait être mieux : là encore, une plus grande scène, plus de public, c’était très bon et ça mérite d’être vu
où les réécouter : en courant, à vélo, en voiture, en faisant du sport !
Franz Ferdinand
Heure : 21h00 – 22h15
Scène : Grande Scène
Ambiance : classique mais agréable, temps clair, un peu frais
Pourquoi il fallait les voir : oui, pourquoi ? Je me demande encore un peu. Bon, j’exagère, mais sans nouvel album depuis 2015 et régulièrement présent à Rock en Seine, j’avoue que leur présence en tête d’affiche était un peu légère. Le groupe est certes bon et efficace, propose des chansons « tubesques » qui font toujours leur effet, Alex Kapranos, le leader chanteur guitariste, continue ses petits sauts de cabris malgré ses cheveux décolorés, mais il manque un brin de folie pour en faire une réelle tête d’affiche à mon sens.
ce qui pourrait être mieux : un peu plus de folie, un peu plus de surprises, un peu moins de cette prestance « anglaise » très calée derrière le micro !
où les réécouter : en soirée, chez soi, ou tranquille au boulot
Allah-Las
Heure : 21h45 – 22h45
Scène : Scène du Bosquet
Ambiance : calme, quoi que peut-être un peu anxieuse les premières minutes
Pourquoi il fallait les voir : Pour se dire qu’on avait vu un groupe « à risque », dont le concert avait été annulé quelques jours plus tôt en Hollande, en raison d’une menace terroriste. Ou plus sûrement pour leur univers, folk et poétique, pour leurs morceaux tout en douceur et à leurs savants mélanges instrumentaux.
ce qui pourrait être mieux : qu’on foute la paix au groupe :). Un peu plus de scénographie aussi pour une formation un peu statique, nombreux sur une petite scène.
où les réécouter : au fond d’un canapé, avec un bon livre
MØ
Heure : 22h15 – 23h15
Scène : Scène de la Cascade
Ambiance : dansante, très dansante !
Pourquoi il fallait les voir : Pour la prestation scénique de la Danoise. Une voix puissante, forte et envoûtante, mais aussi un déhanché travaillé pour une danseuse capable d’emmener avec elle toute la pleine devant la scène de la Cascade. Autant, la version album de ses morceaux n’a pas exactement ma préférence, autant sur scène, une fois la bête lâchée, on assiste à un raz de marée musical relativement dévastateur et l’envie furieuse de se bouger devant le concert.
ce qui pourrait être mieux : plus de voix, moins d’effets, même si encore une fois, le live laisse plus de place aux talents de chanteuse de Karen Marie Aagaard Ørsted Andersen (de son nom complet), laissant aux enregistrements les nombreux ajouts électroniques.
où la réécouter : sur une piste de danse, certainement !