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Live Report : Rock en Seine 2015

Rock en Seine 2015 a fermé ses portes en même temps ou presque que les dernières lueurs d’un mois d’août chaud et une nouvelle fois clôturé par trois jours bien remplis musicalement.

Cette édition 2015 était placée sous les auspices d’une certaine catégorie d’artistes, « dans le plus pur style vieux de la vieille », comme se plairait à le décrire une brochure dédiée aux châteaux de Louis II de Bavière. Au-delà de la référence historique et de la private joke gratuite, force est de constater que les groupes ayant connu leurs heures de gloire dans les années 1990 tiennent encore bien la corde et attirent les foules.

The Offspring :

Ainsi, The Offspring aura eu le plaisir de se rendre compte que leur punk californien était toujours bien ancré dans les mémoires, tandis que la paire Stereophonics – Interpol aura eu les honneurs du samedi et le plaisir de conquérir un parterre de fans venus grossir les rangs devant la grande scène.

Stereophonics :

Interpol :

Kasabian et The Libertines, tous deux formés en 1997 avaient une soirée à terminer en beauté et s’en sont emparés avec diverses réussites. Si Kasabian a mené à bien sa mission, The Libertines aura eu parfois plus de mal à convaincre, notamment par l’intermédiaire de son co-fondateur Pete Doherty, moins concerné par l’événement que son acolyte Carl Barât.

The Libertines :

 

 

The Chemical Brothers :

Enfin, le dimanche, The Chemical Brothers aura transporté l’ensemble des festivaliers « Chez René », la discothèque bien connue des habitués des plages de Palavas-les-Flots. Hormis quelques succès pour lesquels leur carrière a décollé non sans raison, le show proposé tient surtout grâce à la débauche d’effets lumineux (somme toute limités finalement) et l’envie des festivaliers de danser plus que la qualité musicale proposée.

 

Etienne Daho :

On serait presque tenté de passer sous silence la présence d’Etienne Daho au festival, tant la version leader price d’un croisé Bashung/Thiefaine n’était que l’ombre d’un artiste méritant sa place sur une telle affiche. Le publique dandine cependant tranquillement de la tête, se rappelant l’époque où le chanteur passait en radio. Parmi le sextet de têtes d’affiches présentes à Rock en Seine, Franz Ferdinand n’a pas ménagé ses efforts mais son association avec Sparks ne nous a pas plus convaincu (rassurez-vous, l’aigreur du rédacteur ira decrescendo plus vous avancerez dans ce live report).

Alt j :

Alt-J, présent il y a trois ans, avait laissé un souvenir mitigé, leur live en pleine journée ayant peiné à convaincre. En cause, un manque d’ambiance manifeste. Force est de constater que le quatuor a bien grandi et que les faire jouer à nouveau sur la scène Cascade mais à 22h aura réussi à leur donner les galons et l’aura nécessaires à leur rang. Pour le dernier concert de leur tournée, les membres ont apporté énergie, bonne humeur et beauté enivrante aux festivaliers présents. De loin le meilleur concert de cette édition, avec un travail scénographique excellent – exception faites des effets hasardeux utilisés sur les écrans – et une motivation du public sans failles.

Interview John Butler Trio :

Parmi les autres « anciens » présents, John Butler Trio aura rempli avec brio son contrat, donnant au passage une interview passionnée et motivante avant son concert, tout aussi plein de « bons esprits » et de guitare appuyée, distillant ses mélodies enjouées à une foule attentive.

John Butler Trio :

Il fera également un passage éclair le temps d’un morceau sur la scène des Mexicains de Rodrigo & Gabriela, toujours aussi efficaces sur scène.

Mark Lanegan :

 

Ancien compagnon de route de Kurt Cobain, Mark Lanegan s’est pour sa part emparé avec talent, classe et minimalisme de la scène de l’Industrie qui lui était dévolue.

 

 

Jacco Gardner :

Scène également partagée par le jeune Jacco Gardner, imposant sa pop psyché sans forcer, la prestance et le charisme de son personnage suffisant à transporter le public en plein après-midi. Chapeau !

Jamie XX :

Toujours sur la même scène et avec un charisme similaire, Jamie XX, moitié du duo The XX, présentait son projet solo avec certes moins de réussite mais une envie marquée des festivaliers de participer et danser sur ce DJ set. Côté scène Pression Live, deux groupe se sont démarqués.

 

 

Kate Tempest : 

D’un côté, le hip hop effréné de Kate Tempest, petit bijou de style et de volonté de fer, balançant au public un a cappella de plusieurs minutes dès le deuxième morceau. Un des nouveaux noms du style, à n’en pas douter.

 

 

Here we go magic :

Here we go magic était l’autre découverte de cette scène, nouveau projet de Luke Temple, plus confidentiel. Malgré des accoutrements semble toute très commun, leur musique demandait plus de finesse et de temps d’adaptation, finissant par créer l’adhésion au sein de la foule.

 

Kadavar :

Retour sur la grande scène enfin, pour saluer deux des premiers groupes invités du dimanche. D’une part le power trio allemand de Kadavar, venu agiter les spectateurs encore endormis avec leur rock puissant et leurs riffs bien sentis.

 

 

My morning Jacket :

Un bonheur après un samedi plus calme et le lancement d’une belle journée. Dans la même lignée, My Morning Jacket, groupe américain armées de différentes influences aura montré ses qualités d’adaptation en cas de panne de courant, continuant au pied levé et uniquement armé d’une batterie et d’un micro pour son chanteur de défendre son cas en proposant une musique minimaliste mais enjouée. Ultra efficaces, motivés et profitant comme rarement parmi les groupes sélectionnés de l’avancée dans le public installé, My Morning Jacket aura eu le bon goût de présenter à la fois un set dansant et original, avec des compositions appréciées et fouillées.

 

 

Hot Chip :

De leur côté, Hot chip avait plutôt misé sur les coupes de cheveux et les chemises prisées des hipsters plutôt que sur une quelconque originalité ni jeu de scène. Dommage, même si le public semblait là encore y trouver son compte pour se trémousser.

En définitive et pour une nouvelle édition, Rock en Seine aura fait le plein en accueillant sa jauge maximale de 120 000 festivaliers le temps d’un week-end. Un regret toutefois émerge de l’ensemble de ses concerts : un manque criard de communication avec le public et des jeux de scène souvent totalement pauvres, heureusement compensés par un boulot efficace au niveau des éclairages. Insuffisant parfois cependant pour espérer emporter l’engouement total d’un public demandeur.  Elève appliqué, mais peut encore s’améliorer d’ici 2016 en somme, pourra-t-on dire, concernant une programmation sur le papier toujours de qualité !

Photos : Ugo Schimizzi

 

 

 

Photos de Benjamin Clémentine : 

 

Photos de Gramatik :

 

 

Ambiance : 

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