Cette année encore, l’opération Paris Plage a été renouvelée. Sur les quais de Seine, à quelques mètres du Pont de Sully, la scène Fnac Indétendances s’est installée pour accueillir 4 formations hip hop : Philémon, James Deano, Les Svinkels et le Ministère des Affaires Populaires. C’est dans ce cadre convivial, sous les rayons d’un timide soleil parisien, que nous allons assister à une vague de flows aussi crades que décalés. {multithumb thumb_width=450 thumb_height=260}
Après les prestations fades de Philémon et James Deano, la déferlante Svinkels va réveiller le (grand) public parisien. En effet, le public présent sur les quais de Seine ne ressemble pas vraiment aux individus imbibés, parfois dreadlockés, habituellement présents aux concerts du Svink. La formation hip hop passe ainsi pour une sorte d’alien musical, au bord de l’attentat sonore au sein de ce plateau plutôt consensuel. {multithumb thumb_width=450 thumb_height=500}
Changement majeur, c’est une formation guitare / basse / batterie / clavier qui remplace DJ Pone parti avec Birdy Nam Nam. Les « Guns’n’Rosé » apportent un nouveau son aux compositions très rythmées du Svink. La formation est attendue au tournant, DJ Pone disposait d’une aura exceptionnelle et d’un talent incontestable. Tous les doutes qui pouvaient subsister quant à la qualité de ces 4 musiciens sont effacés en quelques instants lorsque « Le Club de l’Apocalypse » et son refrain ravageur vont résonner sous le pont de Sully. Encore plus puissant, plus présent sur scène, plus dynamique, le Svink va faire grimper notre taux d’adrénaline durant 45 minutes. {multithumb thumb_width=450 thumb_height=270}
Une large place sera accordée aux compositions du dernier album. L’efficace « Droit dans le mur », l’imbibé « La youte » ou l’incroyable « Dirty Centre » vont mettre dès le début du concert le public dans une ambiance alcoolisée et thrash. L’ambivalent « Tout nu yo ! », traitant des gang bang avec des transsexuels, sera joué en fin de set. Ce titre beaucoup plus lent ne va pas avoir l’effet escompté par le groupe. Le public attendait plutôt le single « Du PQ pour mon trou trou » qui ne sera malheureusement pas interprété. Quelques frustrés comiques lanceront pour protester une dizaine de rouleaux de PQ sur scène. {multithumb thumb_width=450 thumb_height=270}
Les anciennes compositions ne seront pas pour autant écartées. « Le Svink’ c’est chic » nous motivera à lancer nos plus beaux pas de danse, tandis que « Céréales Killer » nous fera lever nos gobelets remplis de malt et de houblon. L’éternel single « Réveiller le punk » va littéralement dynamiter la fosse et faire fuir les dernières grands-mères curieuses entourées 4 punks encore présentes dans l’assistance. C’est un véritable raz de marée humain qui va se déclencher pour former un gigantesque pogo. Le public connaît les paroles par cœur et exhorte le célèbre refrain « Je veux réveiller le punk qui est en moi, le stupide stupide punk ». Un instant aussi rare que magique. {multithumb thumb_width=450 thumb_height=270}
C’est avec une pincée au cœur que l’on quitte les quais. Le public aurait clairement souhaité assister à un concert plus long. Les Svinkels nous ont tout de même fait part d’un concert prévu à l’Olympia le 11 novembre prochain. Un événement à ne surtout pas louper !