On ne peut en dire autant de War Of Ages, au set bien mou et à la musique peu inspirée. Tout ce qu'il y a de dispensable dans le metalcore s'y est retrouvé, avec en plus quelques pains et un manque de dynamisme des musiciens. Du déjà entendu, et en mal fait : le Gibus reste inerte, même s'il commence doucement à se remplir. Vite, la suite !
Démarrage de War From A Harlot Mouth. Ca ne fait pas dans la dentelle: un sample et hop là dans les chicots! Malheureusement, le son n'est pas ce à quoi on aurait pu s'attendre (la faute à l'ingé son ou aux enceintes surdimensionnées pour la salle?). Les allemands envoient tout ce qu'ils ont à donner et malgré un public encore moyennement réceptif, ça marche. Un enchaînement de riffs techniques suivis de moshs entraînants, les guitares font le show sur une batterie sans défaut et la voix accompagne parfaitement le tout, en aigu comme en guttural. L'ambiance n'est pas à son apogée, mais ça s'échauffe doucement et un semblant de pite commence à se former. Final sur un sample mitraillette, salut et rideau : que du bon pour ce groupe, à recommander pour les fans de deathcore déstructuré.
On y trouve les beatdowns qu'on attendait tant et les excités du moulin à vent et des coups de pieds sautés reprennent leur ballet. Le charisme du chanteur n'y est pas pour rien. Il descend de la scène et invite les timides à se rapprocher, qui malheureusement resteront au loin pour la plupart, sûrement par peur d'être enterrés vivants. Le set se terminera par un nouveau morceau assez prometteur.
Puis vint Neaera, et l'ambiance retomba. Musicalement parlant, un metalcore sans grosse surprise, assez proche de War Of Ages avec quand même plus de patate. Malgré un batteur qui envoie sévère, les guitaristes resteront statiques et le chanteur fait pâle figure après celui de Waking The Cadaver, n'ayant pas un aussi bon feeling avec le public qui justement le lui rend bien… Le show reste froid dans l'ensemble, la fosse s'économise pour la suite.
Premier contact avec Earth Crisis, du hardcore à l'ancienne qui s'affiche Straight-Edge avant tout. On a d'ailleurs droit à tous les poncifs du style entre chaque morceau, de la nécessité de rester pur jusqu'au complot mondial du New Wolrd Order contre lequel la famille HxC doit résister. Mouais. En tout cas, le set est rodé. Et le public réactif : ça s'escalade pour chanter dans le micro, le chanteur est sympa, il partage.
Fin, salut, rideau final après 6h de show. Le problème à Paris, c'est que les rappels ne sont ni de séries ni en option, tout ce qu'il reste à la fin c'est de cools échanges avec les groupes au merch qui prenait d'ailleurs une bonne partie de la salle. En conclusion, le Hell On Earth c'est sympa, mais quelques groupes sont dispensables, tout comme le son du Gibus !
Texte : Flo & Shad
Photos : Shad (la galerie photo complète est visible sur la page Facebook de Vacarm)