L’Ardèche Aluna Festival a entamé sa 2e décennie sous le soleil et dans la bonne humeur : ShakaPonk, Suprême NTM et Catherine Ringer ont donné de la voix devant 50 000 festivaliers !
Entre sandwich à l’aligot et mets caribéens, l’Ardèche Aluna Festival continue à nous surprendre pour sa 2e journée.
Vous avez eu en tête leur tube « Stereo » pendant des semaines. Le groupe Elephanz revient avec un nouvel album et la ferme intention de ne pas rester un one shot radio. Le nouveau bébé des frangins s’appelle Elephanz lui aussi, et il est à découvrir sur Deezer et consorts.
Le temps d’embarquer une bière locale, on se retrouve face à la grand scène pour le show d’Imany. L’ancienne mannequin qui « en avait marre de faire le cintre », Victoire de la musique 2017, a la parole engagée et la voix smooth. On a pas aimé : la reprise de Bohemian Rhapsody, il y a des choses auxquelles on ne touche pas, surtout quand c’est à moitié assumé et pas chanté entièrement. On a aimé : tout le reste du concert, chaleureux, profond et intimiste.
L’Ardèche Aluna Festival, c’est aussi la mise en lumière d’artistes locaux ou émergents. JagSigh est un de ceux-là ; il joue un rock FM enjoué et sympathique, accompagné de jolies mélodies synthétiques. Leur premier album Shared Blood vient d’être réédité, on vous encourage à y jeter une oreille.
Sur la grande scène, une rue toulousaine s’installe, entre façades colorées et bancs taggués. BigFlo & Oli font leur apparition et lancent un show aux accents théâtraux. Interludes, invités et anecdotes ponctuent leur set qui a ravi le public. Un petit regret : ne pas voir le nom d’Aluna taggué sur le banc qui a déjà reçu de nombreux souvenirs de concert !
Si BigFlo & Oli sont déjà bien installés dans le paysage hip hop français, la comparaison avec les parrains du 93 s’arrête-là. Les géants de Suprême NTM ont amené avec eux, en plus de leur décor, une expérience écrasante de la scène. Le show de KoolShen et Joey Starr a agité le public jusqu’aux tréfonds du festival, tous âges confondus. Avec le temps, des titres comme Ma Benz ou Paris sous les bombes sont devenus des classiques repris à tue-tête et portés ce soir par le duo avec une énergie quasi-inaltérée.
Le public chauffé à bloc a donc accueilli avec enthousiasme les rythmes saccadés et les cinématiques poétiques de Chinese Man. A demi masqués par leur magnifique décor de scène, le trio a su garder intact l’enthousiasme du public en invitant plusieurs MCs sur scène. Une soirée sans faute !
Photos : Ugo Schimizzi
