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Turbowolf – Two hands

Deux ans après la sortie d’un premier LP éponyme particulièrement réussi, Turbowolf revient avec un deuxième album en avril 2015, Two hands. Entre stoner, rock psychédélique et hard FM, le combo venu de Bristol délivre l’un des meilleurs albums du printemps et son nouveau rejeton pourrait bien être en passe de ne jamais ressortir de notre chaine hi-fi. Turbowolf sait taper là où ça fait du bien, avec des lignes de chant originales et une basse sursaturée qui mène la danse.Exit deux membres de la formation originelle (Blake et Lianna), Turbowolf 2.0 aura passé plus de 2 ans en studio, par intermittence, avant de souhaiter partager avec son public un deuxième album.

Pas de changement majeur à l’horizon, le groupe tire toujours son succès des mêmes recettes qui ont fait de son premier album une locomotive pour tourner aujourd’hui, outre-Manche aux côtés de Death From Above. Ce deuxième album, Two Hands, est une boite de culture à single. C’est au rythme lancinant de la basse et du refrain empreint de mysticisme, « I need some kind of voodoo, I need some kind of love », du premier simple, « Rabbits Foot » que l’on rentre dans la danse de ce nouvel opus. Turbowolf nous électrise avec un deuxième single, l’incroyable « Solid Gold », un brin psychédélique dont certains passages ne sont pas très éloignés des productions les plus incisives de The Mars Volta. L’instrumentation aliénante se rapproche alors de compositions électro-rock. Cependant, Turbowolf aime la fusion des genres puisque quelques secondes plus tard « American Mirrors », se veut plus punk, tout en se jouant des sens avec un solo de guitare où le traitement du son saturée se rapproche de cuivres.

« Nine Lives » ne figure pas parmi les actuels singles du groupe, pourtant ce morceau a le potentiel d’un énième hit Hard FM, grâce à son refrain entêtant « Ain’t got nine lives, I don’t need nine lives ». Chris, au chant, exploite les ficelles policées d’un Steven Tyler d’Aerosmith qui aurait enfin retrouvé sa virilité. Sur le titre suivant, « Good hand », Chris offre une performance exceptionnelle, véritable électron libre oscillant entre lignes claires et saturées, sur une instrumentation qui débute au rythme d’une marche militaire. Ce morceau n’est peut-être pas le plus original de l’album, mais sans aucun doute le plus efficace, nous donnant envie de se rouler par terre. Ligne de guitare et de basse tendues, « Twelve houses », renoue avec les origines stoner du groupe ; une composition basique mais entrainante qui trouve un parfait écho dans l’intro de « Rich Gift ». Une nouvelle fois, on retrouve ces airs psychédéliques qui nous rappellent The Mars Volta et, surtout, qui révèlent Turbowolf comme une formation particulièrement créative.

Au-delà de ses compositions, Turbowolf c’est aussi une image : un chanteur aux faux airs de Franck Zappa, des clips léchés, un brin graveleux mais surtout preuve de la créativité sans bornes du collectif. Les fans de séries Z apprécieront le vidéoclip de « Solid Gold », les amateurs d’un rock sous LSD celui de « Rabbits Foot » et les nostalgiques des 70’s seront séduits à coup sûr par le rétropédalage VHS de « A rose for the crows ».  Autant vous dire que nous sommes pleinement conquis par cet album, dont l’écoute nous fait regretter d’avoir manqué leur passage à Paris en début d’année. C’est sûr, la prochaine fois, vous nous retrouverez au premier rang hurlant les paroles avec entrain !

turbowolf-two-hands  .: Tracklist :.

01. Invisible Hand
02. Rabbits foot
03. Solid Gold
04. American Mirrors
05. Toy Memaha
06. Nine Lives
07. Good Hand
08. MK Ultra
09. Twelve Houses
10. Rich Gift
11. Pale Horses

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