Apôtre de la cool attitude, Jack Johnson a sûrement puisé cette philosophie de vie dès son enfance, du fait de grandir sur l'île Hawaïenne de Oahu. Imaginez un instant le bonheur de se lever le matin face à l'océan, de scruter les vagues pendant des heures, une planche de surf sur la gauche, une gratte acoustique à droite, cet homme est un privilégié. Brushfire Fairytales, premier album studio de Jack Johnson respire le ciel bleu du Pacifique et le sable chaud des plages tropicales.
Dans la famille Johnson, le surf est une vraie passion, un réel mode de vie. Jack a découvert cette discipline avec son père dès l'age de six ans. Du stade amateur au statut de professionnel, il n'y a eu qu'un pas ou plutôt une seule vague, en ayant participé à des compétitions importantes comme les Pipe Masters. Forgeant ses racines musicales par l'écoute du blues, Johnson s'est découvert une deuxième passion, la guitare. Suite à un accident de surf, il est resté trois mois sans toucher une planche, sans taquiner la moindre vague. Sacrilège ! La pratique du surf, son élément naturel n'était donc plus possible pendant cette période d'abstinence. Ce manque énorme dans sa vie a été comblé en écrivant des chansons. Un mal pour un bien.
Souvent comparé à Ben Harper, le style musical de Johnson surfe entre blues et folk rock. Cette comparaison est peut être trop simple du fait que les deux hommes sont amis dans la vie. Leur rencontre a pu se faire par l'intermédiaire du manager et homme de confiance d'Harper, J.P Plunier, qui est lui aussi un férue de planche. John filmait une compétition en France et a sympathisé avec ce manager par leur attachement réciproque à ce sport. Passion commune qui a permis à Jack de lui présenter ses premières maquettes. Touché par le talent du guitariste à la suite de cette entrevue, Plunier produit Brushfire Fairytales, le premier album du surfer hawaïen.
Devenu ami avec Ben Harper, Johnson assure les premières parties de la tournée de son confrère (fin 2000). En la compagnie d'Harper, le novice apprend beaucoup, normal pourrait-on dire vu le guitariste talentueux qui l'a pris sous son aile.
L'atmosphère que dégage cet opus séduit dès la première écoute, la guitare est extrêmement bien maîtrisée par l'adepte du finger picking. Jack se plait relativement à donner à ses mélodies des accents de blues et de soft rock. Soutenu par Adam Topol à la batterie et Merlo Podlewski à la basse, Jack se balade sur les 13 titres de l'album avec grâce en nous plongeant dans un répertoire de chansons folk rock attirantes et relaxantes. Relaxant par la musique mais aussi par le ton de la voix du chanteur, doux et agréable. Plusieurs perles sont présentes dans cet album, on surfe sur tous ces morceaux sans vouloir tomber de la planche, en fait on n'a pas envie que l'écoute du disque s'arrête. « Middle Man », «Posters », « Sexy Plexi » sont attachants… à vrai dire tout l'album est magnifique, on pourrait presque tous les citer. Mais des titres comme « Flake », « Bubble Toes » et le remarquable « Fortunate Fool » sont excellents et reflètent l'univers musical du guitariste.
Jack Johnson avec son premier album Brushfire Fairytales, nous démontre ses qualités de songwriter et de guitariste talentueux. A l'écoute de cet opus, on est comme immergé par ces mélodies océanes qui nous font voyager vers un monde où règne une musique naturelle et apaisante. On est sous le soleil hawaïen, allongé sur la plage de Oahu, on ne pense plus à la vie qui nous entoure, juste à la musique qui se lie parfaitement aux rouleaux des vagues…on est arrivé dans le monde de Jack Johnson.
.:Tracklist:.
01. Inaudible Melodies
02. Middle Man
03. Posters
04. Sexy Plexi
05. Flake
06. Bubble Toes
07. Fortunate Fool
08. The News
09. Drink the Water
10. Mudfootball (For Moe Lerner)
11. F-Stop Blues
12. Losing Hope
13. It’s All Understood