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Chronique : Goldfrapp – Silver Eyes

Avec 17 années au compteur, le duo de Goldfrapp revient en ce printemps 2017 et propose un nouvel album, Silver Eyes. Revue de détail.

« Je pense qu’écrire un album, c’est comme de se perdre en forêt », dit Will Gregory. Ecrire une chronique reviens parfois à lire des biographies en forme de cartel destinés à une mauvaise expo d’art contemporain. Mais qu’importe. Alison Goldfrapp et Will Gregory  tracent donc leur route à travers champ depuis près de deux décennies, 4×4 tout terrain s’engageant à vitesse éperdue dans les sous-bois et forêts bien touffues. Entre deux randos sponso Quechua, le binôme distille ça et là des albums de bonne facture, et Silver Eyes ne déroge pas à la règle.

 

A la fois pop et toujours aussi électro, on pense vite à danser en lançant ce nouveau CD. Cela dit, il y a toujours une petite gène, un petit élément inquiétant qui peuple les compos, laissant planer le doute sur ce qu’on pourra débusquer au fond de la clairière (belle métaphore filée non ?). Mais ces deux là ne sont pas des perdreaux et savent où mener leur auditeur. Savant mélange entre fête cocaïnée et légère angoisse de fin du monde, on se déhanche, on secoue la tête et avant que le 4×4 n’ai eu le temps de freiner, on se croit à rêver au dessus d’une canopée fonçant doucement vers le soleil couchant menaçant.

Bref, je vous passe tout le délire concernant les frondaisons, Bamby et sa mère meurtrie et la recherche de glands et de champis, remettons plutôt une louche sur le disque, aux accents métalliques que ne renierait pas un David Lynch ou une oeuvre comme La crème de la crème de Chapiron. Derrière eux, une grosse équipe pour composer ce septième album. Ainsi, « Ils ont passé dix jours à Dallas avec John Congleton, le producteur, récompensé par un Grammy, de St. Vincent, John Grant et Wild Beasts. À Londres, ils ont fait équipe avec le compositeur de musique électronique Bobby Krlic, alias The Haxan Cloak. Leo Abrahams, collaborateur de Brian Eno, a jouté des textures de guitare abstraite aux sinistrement magnifiques « Faux Suede Drifter » et « Beast That Never Was ». D’autres contributions de grande valeur sont dues à l’ingénieur du son chargé du mixage, David Wrench, et au fondateur de Mute Records, Daniel Miller, qui ont passé au peigne fin chaque version de l’insatiable monstre motorik « Everything Is Never Enough » pour trouver la prise parfaite.  »

Contrat rempli à l’arrivée, bon boulot, quoi qu’on n’aimerait pas pour autant se retrouver seul au fin fond des bois. On signe direct pour un 8e opus !

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