Après seulement deux albums, Haste the Day tient une place incontestable parmi les plus grosses pointures du metalcore américain, et ce n’est pas avec « Pressure the Hinges » que leur position sera remise en question. Bien au contraire. Malgré un nouveau line up, la recette gagnante demeure intacte et l’efficacité avec laquelle le groupe nous livre la suite de l’incontournable « When everything falls » parle d’elle même.
C’est alors que, telle une machine bien huilée, Haste The Day nous livre ce 3ème opus qui s’inscrit directement dans la même (mais tout aussi efficace) lignée des albums précédents: les riffs puissants, les refrains chantés et les couplets criés.
Une différence majeure subsiste cependant entre cet album et le précédent. Jimmy Ryan est parti, laissant le groupe sans la voix qui le caractérisait tant. Le cri guttural, parfois ‘canardesque’ disparaît, pour laisser place à un cri moins original, voire assez commun dans la scène. Stephen Keech, nouveau Frontman du combo du Colorado, arrive cependant à se démarquer de son prédécesseur en poussant lui même la chansonnette, chose que Ryan ne parvenait pas a faire, comble pour un ‘chanteur’ me direz vous.
Dès le deuxième titre de l’album, la tempête s’installe. Lancé par un riff ravageur, Keech s’exécute et montre que le groupe se porte mieux que jamais et qu’il n’y a pas de doute sur le fait que la puissance est toujours l’un des éléments déterminants du groupe.
La voix de Keech se mêle sans aucun problème au son de plus en plus perfectionné du groupe, et crée au final un ensemble fort cohérent.
Ce son, beaucoup plus propre, plus ‘soft’ peut être, sera pour certains la preuve qu’encore un bon groupe underground est devenu mainstream, sentiment qui peut être amplifié par le mixage et la production surpeaufinée. Si c’est le cas, tant pis, parce que c’est du bon.
En effet, tout comme les albums précédents, « Pressure the Hinges » nous propose ses refrains chantés si emblématiques, tels ceux de « Minor Prophets » ou de « White Collar » où le groupe parvient toujours à nous donner envie de crier de toutes nos tripes.
« Janet’s Planet » permet ensuite à l’auditeur de reprendre son souffle et de se remettre de ces émotions le temps d’une chanson, mais c’est loin d’être fini.
Les riffs sont simples mais Ô combien efficaces tout au long de l’album. On note tout de même la singularité musicale dans la composition qui démarque seuls les très grands de la scène. Dans ce cas, on appuie sur play, et on sait immédiatement qu’on écoute du Haste The Day.
Un dernier interlude nous prépare au final détonnant, « Chorus of Angels ». Cette chanson nous rappelle que Haste the Day n’est pas prêt de se faire oublier. Tout est réuni dans cette chanson pour nous offrir un résumé parfait du groupe : Simplicité, efficacité, mélodie et puissance.
On finit comme on a commencé, avec les lignes de voix de l’intro comme fond sonore, tandis que les musiciens s’acharnent passionnément sur leurs instruments respectifs, pour couronner ce disque vraiment impressionnant.
Voilà une tempête à savourer sans modération…
.:Tracklist:.
01. Eye Of The Needle
02. Pressure The Hinges
03. The Minor Propphets
04. The Oracle
05. White Collar
06. Needles
07. Janet's Planet
08. Servant Ties
09. Stitches
10. Vertigo
11. Akeldema
12. Eremus
13. Chorus Of Angels