Nasser aura fait parler de lui ces deux dernières années squattant et embrasant les scènes des plus gros festivals français (Eurocks, Paléo, Montreux, Solidays, Vieilles Charrues, Francofolies…). Le trio électro-rock à l’accent de Marseille semble avoir trouvé la bonne forme entre des sonorités électro à la limite du kitschoune et l’urgence d’une formation guitare / batterie efficace, qui floute les limites du genre. Avec un deuxième album, sobrement intitulé #7, Nasser renforce cette conviction. Le trio est plus à l’aise avec les scènes suantes du rock que l’intérieur des clubs clinquants.
Avec cette chaleur estivale, Nasser nous aura offert une bouffée d’air frais avec sa musique épurée et pop. #7 est un album qui déconnecte les neurones et se savoure à l’air libre, définitivement taillé pour les scènes de festivals. Simple à appréhender, on rentre rapidement dans l’univers du groupe marseillais, notamment grâce à quelques titres phares tels que « The World is Ours » ou « Out of control ». Dès l’entame de l’album, avec « Bronson », le groupe séduit par la voix de son chanteur et la simplicité d’un riff qui reste en tête avant de virer dans un univers new wave (« I’m a Man », « Ghost Song »). Nasser aime la concision et préfère l’efficacité d’un beat ou d’un riff à de longues digressions émotionnelles. Ainsi, en moins d’une minute quarante, « Discoball » lâche la meute avec une guitare au son saturé comme pour simuler l’effet d’un électrochoc. Puis, Nasser s’amuse des gimmicks sans pourtant vraiment réussir à convaincre sur « You are what you are » ; titre accrocheur aux premières écoutes mais dont on se lasse vite par sa dimension aliénante et répétitive. Il en est probablement autrement sur scène, puisque le groupe a su démontrer à quel point sa musique pouvait permettre à son public de lâcher prise, ne serait-ce qu’un instant. Passé le single de l’album (« The world is ours ») aux arpégiateurs prononcés et au solo de guitare qui enflammera à coup sûr le public, les trois titres suivants retiendront notre attention : « Breakin’ » pour sa montée en puissance et son break ravageur, « Out of control » pour son big beat qui fait hérisser les poils des avant-bras, et « Numbers stations » qui nous rappelle vaguement l’univers de The Crystal Method.
#7 sortira le 14 octobre chez tous les bons disquaires mais commencera à faire découvrir des bribes de l’album sur scène dès cet été. On vous invite donc à découvrir ces marseillais dès que possible !
.: tracklist :.
1. Bronson
2. I’m a man
3. Ghost song
4. Discoball
5. You are what you are
6. Enter the Z
7. The world is ours
8. Breakin’
9. Out of control
10. Numbers stations
11. The league