En 2006, deux bostoniens très inspirés, Amanda Palmer et Brian Viglione sortaient Yes, Virginia, le deuxième album d'un genre assez atypique: le Bretchian punk cabaret, caractérisé par un duo piano/batterie détonnant. Yes, Virginia faisait suite à un album éponyme sortie en 2003, ces deux derniers efforts ont toujours reçu de belles éloges par les critiques et le public. Bien réputé également sur scène, ils ont assuré des premières parties de grands shows comme Nine Inch Nails ou Panic At The Disco. Pour ce printemps 2008, les Dresden Dolls nous livrent un nouvel opus: No, Virginia, composé de face B, de vieilles démos réenregistrées et une reprise de John Hughes. Alors, simple plat réchauffé ou un peu de nouveautés sur ce CD ?
Les albums dits « face-B » se font souvent discrets sur la marché du disque. Dans la majorité des cas, ils s'adressent principalement aux fans du groupe, avec des titres peu originaux, ce qui explique leur absence sur un véritable album. No, Virginia ne se range pas au sein de cette catégorie. Les morceaux récupérés ne datent pas uniquement de la période Yes, Virginia mais leur composition se répartie sur plusieurs années.
Le disque débute avec « Dear Jenny » et « Night Reconnaissance », enregistrés en janvier 2008 avec Sean Slide, mais l'écriture est bien plus ancienne. Il en est de même pour « The Sheep Song » et « Ultima Esperanza ». C'est quatre titres sont dans la continuité de toutes les productions déjà connu du duo. On enchaîne avec une ancienne démo, « The Mouse and The Model », qui se démarque un peu du reste avec la présence de guitares électrique et basse, rendant un peu plus pop le cabaret punk du duo. Le titre le plus original est une reprise, « Pretty In Pink », chanson écrite pour le film du même nom de 1986, réalisé par John Hughes. Les Dresden Dolls l'avaient interprété pour une compilation en l'honneur de films cultes des années 80, sortie en 2005. La mélodie est assez festive et en instrument on peut entendre de nouveaux sons : Synthétiseur, mélodica.
« The Gardener », « The Kills » et « Boston » sont des titres B-sides de Yes, Virginia. Pour les deux derniers, on reconnaît tout de suite l'ambiance de l'album qui les a délaissé. « The Gardener » par contre est bien différent de ce qu'on connaît du duo, avec une guitare basse très présente tout le long du morceau, La batterie est quant à elle très effacée de bout en bout.
De ses onze titres No, Virginia tient la route. La galette expose parfaitement le son caractéristique du duo bostonien. Les Poupées de Dresde jouent toujours le meilleur bretchian punk cabaret qu'il puisse exister, en même temps ils sont un peu seuls dans cette catégorie. No, Virginia est une valeur sûre qui ne décevra pas les fans en attendant un véritable album.
.: Tracklist :.
01. Dear Jenny
02. Night Reconnaissance
03. The Mouse and the Model
04. Ultima Esperanza
05. The Gardener
06. Lonesome Organist Rapes Page Turner
07. Sorry Bunch
08. Pretty in Pink
09. The Kill
10. The Sheep Song
11. Boston