C’est en duo et sous le pseudonyme Vendredi que sa discographie commence à s’écrire, mais après quelques EPs pour le label parisien No Format, Pierre-Elie prend le large et c’est Nowadays Records qui accueille aujourd’hui sa première sortie solo, sous le nom de Ténéré, avec ce EP appelé Lux In Tenebris – de l’ombre à la lumière en latin.
Et en effet, il existe un contraste indéniable entre ces deux titres, entre des sentiments exaltants et une mélancolie bluesy.
« Tenebris » est une ballade rapide et glorieuse, épique et romantique, avec un double tempo qui accélèrent et ralenti simultanément. L’élément Blake est bien présent, mais on peut aussi deviner l’influence de Ryuichi Sakam oto – consciente ou non – et un goût pour le raffinement et les textures pointillistes.
Le second titre, « In Lucem« , avec la participation de la chanteuse Clara Sergent, est plus confortable et chaleureux, et ressemble un Gospel nu-soul hors du temps. C’est une musique faite pour guérir l’âme, mais qui vient aussi se frotter à nos blessures. Il y a quelque chose à la fois émouvant et excitant dans la manière dont Ténéré manipule les sons et les mélodies. Et c’est addictif.
Ténéré a grandi au sein d’une famille de musiciens. Ses deux parents sont des instrumentistes de formation classique et le son du clavecin familial berce ses jeunes années. Lui, sa soeur et ses deux frères vont tous au conservatoire mais il devient rapidement le mouton noir de la fratrie quand il choisit d’abandonner ses études musicales classiques pour explorer les musiques électroniques contemporaines.
